(RV) Entretien - La Chine suffoque : une épaisse couche de pollution atmosphérique
recouvre 15 % du territoire. La capitale Pékin est enveloppée dans un smog âcre et
opaque dû à la pollution aux particules, obscurcissant la lumière du jour et à l'origine
de maladies respiratoires. Dans le nord du pays et à l’intérieur des terres notamment,
l’air est devenu irrespirable.
Les masques filtrants fabriqués par des entreprises
américaines sont en rupture de stock, ce qui menace encore plus la santé des Chinois.
Revenons sur les causes de cet épais nuage de particules de suie avec Benjamin
Guinot, chercheur au CNRS, dans le département d’aérologie de l’université de
Toulouse, spécialiste de la pollution atmosphérique en Chine, interrogé par Marie
Duhamel
Le charbon
utilisé par l'industrie, le chauffage individuel et collectif, le trafic automobile
ou le brûlage de déchets sont autant de causes de cette importante pollution. Dans
certaines villes, il n'est pas rare de se retrouver avec une couche de suie noire
sur la peau à la fin de la journée. Mais aujourd'hui, la prise de conscience par les
autorités chinoises est en cours. La modulation des systèmes de chauffage par appartement
(et non par quartier) ou l'anticipation d'une mauvaise qualité de l'air grâce aux
avancées technologiques sont des pistes de développement envisagées pour diminuer
la pollution.
Photo : le smog de Guangzhou, dans le sud-Est de la
Chine