2014-03-01 14:29:48

En Birmanie, pas de progrès pour protéger les minorités


(RV) L’OPNRR (Organisation for Protection of National Race and Religion), une organisation de moines bouddhistes nationalistes de Birmanie exhorte le gouvernement à légiférer pour « protéger la religion et la race » birmane. Cette demande est principalement dirigée contre les ethnies de confession musulmane du pays, qui entretiennent des relations tendues avec la majorité bouddhiste, rapporte l’agence Eglises d’Asie.

L'organisation nationaliste a récemment déclaré nécessaire le vote de lois « protégeant la race et la religion nationales », pour prévenir la répétition des violences intercommunautaires, comme celles de 2012. Les victimes de ces heurts ont été principalement des musulmans et notamment ceux de la minorité Rohingya de l’Etat de Rakhine, au nord-ouest du pays, précise l'agence d'information des Missions Etrangères de Paris.

Instrumentalisation des minorités

Le chef de l’état birman Thein Sein, a récemment débattu, sur la base de la demande de l'OPNRR, avec le président du Parlement, Shwe Mann, d'une restriction de la possibilité de contracter des mariages interreligieux. Une rencontre qui témoigne d’un contexte très fragile pour les minorités dans le pays, Eglises d’Asie soulignant une instrumentalisation persistante de « la question Rohingya » par les dirigeants du pays.

Si les textes proposés par les nationalistes étaient votés en l’état, relève l’agence de presse, il deviendrait impossible pour une bouddhiste de se marier avec un non bouddhiste sans l’autorisation de ses parents ainsi que de l’administration de l’état-civil. Parallèlement, un non bouddhiste devrait se convertir avant d’épouser une bouddhiste.

Photo: un garçon de la minorité musulmane Rohingya, dans l'état de Rakhine, au nord-ouest de la Birmanie







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