Le Sahara occidental au coeur de la querelle franco-marocaine
(RV) Entretien - Le Maroc a suspendu mercredi tous les accords de coopération
judiciaire avec la France. C'est la conséquence de la querelle diplomatique qui ne
cesse de prendre de l’ampleur entre les deux pays. En cause, au départ, le dépôt de
plaintes à Paris contre le chef du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi.
Des plaintes qui lui ont été notifiées à l’ambassade du Maroc à Paris où il se trouvait
la semaine dernière. Ce geste a été peu apprécié par Rabat. D’autant que des propos
rapportés de l’ambassadeur de France à l’ONU ont été jugés peu aimables envers le
Maroc, ce qui a alimenté un fort ressentiment marocain.
Mansouria Mokhefi
est responsable du programme Maghreb Moyen-Orient à l’IFRI et enseignante à la New
York University de Paris. Selon elle, ces deux incidents sont mineurs par rapport
à la richesse et à l’ancienneté des relations franco-marocaines. Des accidents mineurs
qui cachent un tout autre problème : le conflit au Sahara occidental, l’ancienne colonie
espagnole, contrôlée depuis 1975 par le Maroc mais revendiquée par les indépendantistes
du Polisario soutenus par Alger. Elle est interrogée par Audrey Radondy :
Photo
: des manifestants devant l'ambassade de France à Rabat, la capitale marocaine