2014-02-26 17:48:21

L’Afrique en bref, mercredi 26 février 2014


Egypte : Condamnation à mort
Un tribunal égyptien a condamné à mort mercredi 26 personnes jugées pour avoir fondé et dirigé un groupe terroriste.
Les prévenus ont été reconnus coupables d'avoir fondé et dirigé un groupe terroriste ayant pour objectif de s'attaquer aux personnes, à la navigation sur le canal de Suez et de porter atteinte à l'unité nationale.
Par ailleurs, des inconnus ont fait sauter mardi dans le Sinaï égyptien, un gazoduc qui achemine du gaz vers la Jordanie.
Il s'agit du quatrième attentat de ce type commis depuis le début de l'année dans cette péninsule en proie aux activités de groupes islamistes armés.
Les premières informations ne font pas état de victimes.
De hautes flammes s'élevaient vers le ciel après l'explosion, selon les responsables. Des voitures de pompiers et des ambulances ont été envoyés sur place, ont-ils indiqué.
Le 11 février, une bombe avait été placée sous un gazoduc desservant une zone industrielle du Sinaï.
Depuis que le président égyptien Hosni Moubarak a été chassé du pouvoir en 2011, des groupes armés attaquent régulièrement des pipelines dans le Sinaï, entraînant des arrêts de fourniture de gaz à Israël et à la Jordanie.
L'armée égyptienne a déployé des troupes dans la péninsule pour combattre les groupes rebelles.
Nigéria-Cameroun : Lutte contre le terrorisme
Le Nigeria a lancé un appel mardi à ses voisins francophones africains, notamment le Cameroun, pour combattre à ses côtés l'insurrection islamiste du Boko Haram afin d'éviter qu'elle n'affecte les intérêts de la France.
"Je pense que nous avons besoin d'une coopération internationale avec les Français, avec les pays francophones d'Afrique de l'Ouest, de travailler ensemble pour régler ce problème avant qu'il ne devienne un problème majeur pour la France, pour les intérêts occidentaux en Afrique de l'Ouest", a déclaré le ministre de l'Information Labaran Maku.
Cette déclaration survient à l'avant-veille de la visite au Nigeria du président français François Hollande, qui sera jeudi et vendredi l'invité d'honneur du centième anniversaire de l'unification du pays.
Afrique du Sud : Budget serré
Le gouvernement sud-africain a présenté mercredi un budget serré, qui ne prévoit apparemment pas de dépenses à visées électorale, bien que l'ANC au pouvoir depuis 1994 remette sa majorité en jeu lors d'élections générales prévues le 7 mai prochain.
Pour le ministre des Finances, Pravin Gordhan, les circonstances actuelles obligent le pays à vivre et à dépenser modestement, et à conserver un prudent équilibre entre les dépenses sociales et le soutien à la croissance.
Par ailleurs, la police sud-africaine a ouvert une enquête contre le leader d’un parti, Julius Malema, accusé d'avoir frappé un conducteur et endommagé un véhicule à Polokwane dans le nord-est du pays.
Mardi, le ministère sud-africain de l'Education supérieure avait condamné un salut nazi effectué récemment par des étudiants de première année pendant leur période d'intégration dans une université à l'ouest de Johannesburg.
Rwanda : Génocide
La justice française a rejeté mercredi les demandes d'extradition de trois Rwandais réclamés par Kigali pour leur implication présumée dans le génocide de 1994.
Centrafrique : Bilan de la Misca
La force africaine en Centrafrique (Misca) paie un lourd tribut sur le terrain avec 19 soldats tués, parfois à la machette, depuis décembre dernier.
Pour le général camerounais Martin Tumenta Chomu, chef des opérations militaires de la Misca, tout soldat de la paix sait qu'il peut mourir pour la paix.
Tunisie : Manifestations
Des manifestants dénonçant un concours de recrutement, ont incendié un poste de police dans la région de Gafsa, stratégique de par ses mines de phosphates mais où la grogne sociale en raison du chômage dégénère régulièrement en heurts.
Les manifestants ont incendié un poste de police de la ville de Métlaoui dans le centre et ont affronté les policiers une partie de la nuit. Aucun blessé n'a cependant été recensé, selon les autorités locales.
Le calme n’est revenu qu'après l'envoi de renforts policiers depuis la capitale régionale de Gafsa. Des manifestants ont cependant bloqué l'une des principales routes menant à cette ville et la reliant avec le Sud de la Tunisie.
La révolution tunisienne a été largement nourrie par la misère et le chômage. Déstabilisée par une crise politique et des conflits sociaux à répétition, l'économie de la Tunisie est cependant restée anémique si bien que le chômage touche toujours plus de 15% de la population active et plus de 30% des jeunes diplômés.
RD Congo : Mandat d’arrêt contre le président soudanais
Près de 90 associations dans le pays ont réclamé l'arrestation du président soudanais Omar el-Béchir, arrivé mardi à Kinshasa pour un sommet de chefs d'Etat africains et recherché par la Cour pénale internationale.
La République démocratique du Congo, de par ses obligations résultant du traité de Rome instituant la Cour pénale internationale (CPI), qu'elle a ratifié, ne pouvait pas inviter le président El-Béchir et se doit de coopérer avec la Cour et d'exécuter les mandats d'arrêt qu'elle émet", expliquent les signataires dans un communiqué rédigé avant l'arrivée du chef d'Etat soudanais.
Omar el-Béchir fait l'objet de mandats d'arrêt datant de 2009 et 2010 de la CPI pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide dans le conflit du Darfour, une vaste région de l'ouest du Soudan. Depuis ces mandats, il a pu voyager dans plusieurs pays africains sans être inquiété.
M. El-Béchir est à Kinshasa pour le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Marché Commun de l'Afrique de l'Est et Australe.
Algérie : Présidentielles
En Algérie, L'ex-président du Rassemblement pour la culture et la démocratie, Saïd Sadi, figure majeure de l'opposition en Algérie, a appelé mardi ses compatriotes à se mobiliser pour "délégitimer" la présidentielle du 17 avril, à laquelle le président Abdelaziz Bouteflika est candidat.
Le chef de l'Etat sortant Abdelaziz Bouteflika, bientôt 77 ans, a fait procéder samedi dernier au dépôt de sa candidature pour un quatrième mandat, malgré des problèmes de santé qui alimentent les doutes sur sa capacité à diriger le pays.
M. Sadi a plaidé en faveur d'une "période de transition", citant l'exemple de la Tunisie voisine qui a été "capable de légiférer une nouvelle Constitution autour d'un consensus".
AFP/RV







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