Egypte : Condamnation à mort Un tribunal égyptien a condamné à mort mercredi
26 personnes jugées pour avoir fondé et dirigé un groupe terroriste. Les prévenus
ont été reconnus coupables d'avoir fondé et dirigé un groupe terroriste ayant pour
objectif de s'attaquer aux personnes, à la navigation sur le canal de Suez et de porter
atteinte à l'unité nationale. Par ailleurs, des inconnus ont fait sauter mardi
dans le Sinaï égyptien, un gazoduc qui achemine du gaz vers la Jordanie. Il s'agit
du quatrième attentat de ce type commis depuis le début de l'année dans cette péninsule
en proie aux activités de groupes islamistes armés. Les premières informations
ne font pas état de victimes. De hautes flammes s'élevaient vers le ciel après
l'explosion, selon les responsables. Des voitures de pompiers et des ambulances ont
été envoyés sur place, ont-ils indiqué. Le 11 février, une bombe avait été placée
sous un gazoduc desservant une zone industrielle du Sinaï. Depuis que le président
égyptien Hosni Moubarak a été chassé du pouvoir en 2011, des groupes armés attaquent
régulièrement des pipelines dans le Sinaï, entraînant des arrêts de fourniture de
gaz à Israël et à la Jordanie. L'armée égyptienne a déployé des troupes dans la
péninsule pour combattre les groupes rebelles. Nigéria-Cameroun : Lutte
contre le terrorisme Le Nigeria a lancé un appel mardi à ses voisins francophones
africains, notamment le Cameroun, pour combattre à ses côtés l'insurrection islamiste
du Boko Haram afin d'éviter qu'elle n'affecte les intérêts de la France. "Je pense
que nous avons besoin d'une coopération internationale avec les Français, avec les
pays francophones d'Afrique de l'Ouest, de travailler ensemble pour régler ce problème
avant qu'il ne devienne un problème majeur pour la France, pour les intérêts occidentaux
en Afrique de l'Ouest", a déclaré le ministre de l'Information Labaran Maku. Cette
déclaration survient à l'avant-veille de la visite au Nigeria du président français
François Hollande, qui sera jeudi et vendredi l'invité d'honneur du centième anniversaire
de l'unification du pays. Afrique du Sud : Budget serré Le gouvernement
sud-africain a présenté mercredi un budget serré, qui ne prévoit apparemment pas de
dépenses à visées électorale, bien que l'ANC au pouvoir depuis 1994 remette sa majorité
en jeu lors d'élections générales prévues le 7 mai prochain. Pour le ministre des
Finances, Pravin Gordhan, les circonstances actuelles obligent le pays à vivre et
à dépenser modestement, et à conserver un prudent équilibre entre les dépenses sociales
et le soutien à la croissance. Par ailleurs, la police sud-africaine a ouvert une
enquête contre le leader d’un parti, Julius Malema, accusé d'avoir frappé un conducteur
et endommagé un véhicule à Polokwane dans le nord-est du pays. Mardi, le ministère
sud-africain de l'Education supérieure avait condamné un salut nazi effectué récemment
par des étudiants de première année pendant leur période d'intégration dans une université
à l'ouest de Johannesburg. Rwanda : Génocide La justice française
a rejeté mercredi les demandes d'extradition de trois Rwandais réclamés par Kigali
pour leur implication présumée dans le génocide de 1994. Centrafrique :
Bilan de la Misca La force africaine en Centrafrique (Misca) paie un lourd
tribut sur le terrain avec 19 soldats tués, parfois à la machette, depuis décembre
dernier. Pour le général camerounais Martin Tumenta Chomu, chef des opérations
militaires de la Misca, tout soldat de la paix sait qu'il peut mourir pour la paix. Tunisie
: Manifestations Des manifestants dénonçant un concours de recrutement,
ont incendié un poste de police dans la région de Gafsa, stratégique de par ses mines
de phosphates mais où la grogne sociale en raison du chômage dégénère régulièrement
en heurts. Les manifestants ont incendié un poste de police de la ville de Métlaoui
dans le centre et ont affronté les policiers une partie de la nuit. Aucun blessé n'a
cependant été recensé, selon les autorités locales. Le calme n’est revenu qu'après
l'envoi de renforts policiers depuis la capitale régionale de Gafsa. Des manifestants
ont cependant bloqué l'une des principales routes menant à cette ville et la reliant
avec le Sud de la Tunisie. La révolution tunisienne a été largement nourrie par
la misère et le chômage. Déstabilisée par une crise politique et des conflits sociaux
à répétition, l'économie de la Tunisie est cependant restée anémique si bien que le
chômage touche toujours plus de 15% de la population active et plus de 30% des jeunes
diplômés. RD Congo : Mandat d’arrêt contre le président soudanais Près
de 90 associations dans le pays ont réclamé l'arrestation du président soudanais Omar
el-Béchir, arrivé mardi à Kinshasa pour un sommet de chefs d'Etat africains et recherché
par la Cour pénale internationale. La République démocratique du Congo, de par
ses obligations résultant du traité de Rome instituant la Cour pénale internationale
(CPI), qu'elle a ratifié, ne pouvait pas inviter le président El-Béchir et se doit
de coopérer avec la Cour et d'exécuter les mandats d'arrêt qu'elle émet", expliquent
les signataires dans un communiqué rédigé avant l'arrivée du chef d'Etat soudanais. Omar
el-Béchir fait l'objet de mandats d'arrêt datant de 2009 et 2010 de la CPI pour crimes
de guerre, crimes contre l'humanité et génocide dans le conflit du Darfour, une vaste
région de l'ouest du Soudan. Depuis ces mandats, il a pu voyager dans plusieurs pays
africains sans être inquiété. M. El-Béchir est à Kinshasa pour le sommet des chefs
d'Etat et de gouvernement du Marché Commun de l'Afrique de l'Est et Australe. Algérie
: Présidentielles En Algérie, L'ex-président du Rassemblement pour la culture
et la démocratie, Saïd Sadi, figure majeure de l'opposition en Algérie, a appelé mardi
ses compatriotes à se mobiliser pour "délégitimer" la présidentielle du 17 avril,
à laquelle le président Abdelaziz Bouteflika est candidat. Le chef de l'Etat sortant
Abdelaziz Bouteflika, bientôt 77 ans, a fait procéder samedi dernier au dépôt de sa
candidature pour un quatrième mandat, malgré des problèmes de santé qui alimentent
les doutes sur sa capacité à diriger le pays. M. Sadi a plaidé en faveur d'une
"période de transition", citant l'exemple de la Tunisie voisine qui a été "capable
de légiférer une nouvelle Constitution autour d'un consensus". AFP/RV