2014-02-26 18:10:16

Elargir l'accès au traitement contre le VIH


(RV) Le sida touche aujourd’hui plus de 35 millions de personnes. Si les traitements et les découvertes scientifiques sont encourageants, il reste encore beaucoup à faire. Un Congrès sur le thème « Élargir l’accès au traitement du VIH à l’échelle mondiale et renforcer le rôle des organisations confessionnelles dans la fourniture de ces services » était organisé ces mardi et mercredi à Rome à l’initiative de Caritas Internationalis et de l’ONUSIDA.

Une consultation liée à l’initiative de l’ONUSIDA ‘Traitement 2015’ visant à aider au moins 15 millions de personnes vivant avec le VIH par un traitement antirétroviral. Selon l’ONUSIDA, fin 2012, près de 10 millions de personnes avaient accès à ce type de traitement dans des milieux à faibles ressources.

Près de 100 personnes ont participé à cette rencontre : des représentants de diverses religions, des responsables de l’ONUSIDA, des membres de gouvernements, des personnalités issues du monde médical et scientifique mais aussi des ambassadeurs accrédités auprès du Saint-Siège.

Mgr Robert Vitillo, le conseiller spécial sur le SIDA de Caritas Internationalis était ce mercredi dans nos locaux pour un premier bilan de cette rencontre RealAudioMP3

Premièrement, on a décidé de renforcer nos relations avec le gouvernement et aussi de présenter l’évidence de nos actions à la base. Mais il faut présenter ces choses au gouvernement et aussi aux communautés internationales. Et l’ONU Sida était d’accord de nous accompagner dans cette démarche. Nous avons aussi parlé de travailler, pas seulement le niveau global – ce qui était l’objectif de cette conférence- mais aussi d’organiser quelques programmes au niveau des pays et spécialement les pays qui sont plus affectés par le sida, de convoquer des réunions avec les représentants des gouvernements et des Églises pour chercher les moyens de collaborer au niveau du pays et au niveau de la communauté locale. Il y a eu aussi des représentants du gouvernement lors de la conférence et on pouvait partager nos expériences les uns les autres.
Est-ce qu’ils ont été réceptifs à vos demandes ?
Je crois que c’était une chance ouverte de reconnaître les défis de la part du gouvernement et aussi de la part des organisations confessionnelles. Et maintenant, il faut montrer que le dialogue reste ouvert.
Quels sont ces besoins et ces défis ?
C’est le besoin d’argent parce que les organisations internationales, y compris l’ONU Sida encouragent les organisations confessionnelles à en faire plus avec le moins possible et ça, ce n’est pas possible ! Et éventuellement, l’ONU Sida était d’accord de nous accompagner pour montrer les besoins aux bailleurs de fonds.
Quelles sont les zones où les ressources sont limitées ?
Le gouvernement dépense beaucoup d’argent pour les programmes militaires. Pour les programmes de santé et de traitement, il y a très peu d’argent. C’est aussi beaucoup plus difficile d’accéder aux fonds de la part des organisations confessionnelles parce que tout le processus est sous le contrôle du gouvernement et donc, c’est autre chose. Il faut ouvrir le processus pour avoir plus d’accès de la part des organisations confessionnelles qui couvrent beaucoup de service de santé et un grand pourcentage dans plusieurs pays du monde
Concrètement, comment les organisations confessionnelles peuvent agir sur le terrain pour permettre de toucher plus de personnes ?
Il y a un accès pour les personnes, ça, ce n’est pas un problème. Beaucoup de personnes qui sont atteintes du sida préfèrent venir auprès des organisations confessionnelles parce qu’il y a beaucoup de confidentialité. Il y a un traitement, on ne donne pas seulement des médicaments mais on traite toute la personne avec sa dignité propre. Donc, il y a cette préférence de s’adresser aux programmes confessionnels. Les programmes confessionnels arrivent jusque dans les zones rurales avec les populations marginalisés. Beaucoup de gouvernement concentrent leurs programmes dans les grandes villes.








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