Italie : baptême du feu parlementaire pour Matteo Renzi
(RV) En Italie, l’ancien maire de Florence et tout nouveau président du Conseil doit
obtenir, ce mardi, la confiance des députés. La séance commencera à 10 heures. Le
vote devrait être à la Chambre moins douloureux que celui de cette nuit au Sénat.
Il est minuit passé de 55 minutes, la fin d’un premier marathon parlementaire
pour Matteo Renzi. Le jeune et fringant politique conquiert 169 voix contre 139. C’est
une victoire, mais elle est courte. Il n’a que 8 voix d’avance. Au Sénat, sa majorité
sera donc fragile, à protéger. Contre lui, les protestataires « par principe »
du mouvement 5 Etoiles, les berlusconiens et la Ligue du nord qui dénoncent ses projets
de réforme, économique notamment. Saisis par l’arrivée fulgurante du nouveau leader,
ils se sont dit horrifiés par l’annonce de taxes financières sur les BOT, les bons
du trésor italien. Taxe évoquée dimanche, mais pas en revanche dans le programme présenté
lundi après-midi au parlement. Comment Matteo Renzi financera ses promesses, il ne
l’a pas préciser, mais celles-ci sont comme il le dit lui-même « radicales » : Il
ne veut plus d’un pays « qui pleure » sur son sort et invite les Italiens à rêver
!
Plan d'urbanisation pour l'école
Il promet un allègement de
plus de 10% des charges pesant sur le travail, le remboursement par l’Etat de sa dette
aux entreprises privées. Il veut relancer l’économie, booster les emplois grâce aux
investissements étrangers. Réformer la justice et la très attendue loi électorale
pour être dans les conditions adhéquate en juillet quand le pays prendra la présidence
tournante de l’Union européenne, la « chance d’un avenir » pour l’Italie. Matteo Renzi
veut redonner de la valeur aussi aux professeurs et aux écoles. Il fera dans l’une
d’entre elle sa première visite la semaine prochaine. Homme de terrain, et non
d’hémicycle, ils énervent certains sénateurs par son attitude peu solennelle. Main
dans la poche, il les a aussi un brin irrité, et même dans son camps, lorsqu’il a,
provocateur, annoncé une réforme du sénat. « Il y a trop de parlementaires », a-t-il
dit.
Photo : Matteo Renzi présentant son programme au Sénat