Le vote sur le projet de loi 52 autorisant l'euthanasie au Québec n’a finalement pas
eu lieu. Le Parti libéral du Québec a refusé de prolonger les travaux parlementaires
pour permettre son adoption. Le parti voulait éviter une décision hâtive avant le
déclenchement probable d’élections provinciales.
Le projet de loi 52 ouvrait
la porte à l’euthanasie au Québec. Il la présentait comme comme un soin possible à
prodiguer en fin de vie selon un encadrement très strict. Bien que le projet de loi
puisse théoriquement encore être débattu le 11 mars, il risque plutôt de tomber définitivement
à l'eau puisque les débats porteront alors sur le budget dont le vote pourrait faire
tomber le gouvernement si l'opposition le souhaite.
Une veillée de prière devant
l’Assemblée nationale avait rassemblé le 18 février plusieurs dizaines d’opposants
au projet de loi 52, principalement des chrétiens. Cet événement s’inscrivait dans
le cadre d’un 'blitz de prière' et de jeûne orchestré sur les réseaux sociaux.
L’Assemblée
des évêques catholiques du Québec avait confirmé qu’elle entendait viser particulièrement
les députés pour les inciter à s’opposer au projet de loi. L’épiscopat québécois a
acheté des espaces publicitaires dans des journaux de la province afin de promouvoir
son opposition à l’euthanasie. Des lettres d’opinion rédigées par l’archevêque de
Montréal, Mgr Christian Lépine, et par l’archevêque de Rimouski, Mgr Pierre-André
Fournier, ont également circulé. (apic/proximo)