2014-02-19 08:08:44

La rue conteste le pouvoir vénézuélien


(RV) Entretien - Depuis une quinzaine de jours, le Venezuela vit au rythme de manifestations quotidiennes. Mardi encore, partisans et opposants au président Nicolas Maduro ont défilé dans les rues de Caracas. Fait marquant : l’un des principaux opposants politiques, Leopoldo Lopez, s’est rendu à la police. Il est visé par un mandat d'arrêt sous l'accusation d'homicide et d'incitation à la violence.

La semaine dernière, la contestation a pu être violente, causant la mort de trois personnes. Les manifestants protestent contre l’insécurité et la situation économique. Mais en face d’eux, les autorités dénoncent une tentative de coup d’Etat et accusent les Etats-Unis de soutenir l’opposition.

Thomas Posado, chercheur au Groupe d’études interdisciplinaires sur le Venezuela, explique à Antonino Galofaro que ces manifestations réveillent de vieilles peurs au sein du gouvernement RealAudioMP3

Le président Nicolas Maduro s'est lui adressé mardi à ses partisans, de rouge vêtus, convoqués au centre-ville devant le palais présidentiel de Miraflores, se félicitant que « ce responsable politique de la droite vénézuélienne soit entre les mains du ministère public pour répondre de ses appels à la sédition ». L'opposant a été transféré dans une prison militaire de la banlieue de Caracas et comparaîtra mercredi midi devant un tribunal, a annoncé Voluntad Popular, son parti.

Le président Maduro s'en est vivement pris à ses homologues de droite du Chili et de la Colombie, Sebastian Piñera et Juan Manuel Santos, accusés d'ingérence dans les affaires vénézuéliennes : « Ça suffit, bordel ! », s'est-il exclamé devant une foule d'au moins 10.000 personnes, selon des sources indépendantes.

M. Maduro, le dauphin de l'ex-président socialiste Hugo Chavez, affronte sa plus profonde crise sociale depuis son élection sur le fil en avril 2013, née d'une fronde étudiante entamée début février en province sur le thème de l'insécurité mais qui s'est ensuite étendue à la critique de la situation économique (inflation de 56%, pénuries), dans ce riche pays pétrolier. (Avec AFP)


Photo : l'opposant Leopoldo Lopez s’est rendu mardi à la police. Il est visé par un mandat d'arrêt sous l'accusation d'homicide et d'incitation à la violence








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