Le Pape François et les membres du Conseil des cardinaux chargés de l’assister dans
le gouvernement de l’Eglise ont auditionné, ce mardi, la commission de travail sur
l’Institut pour les œuvres de religion (IOR). Au deuxième jour de ses travaux à huis
clos, le Conseil des cardinaux, auquel est désormais associé le cardinal secrétaire
d’Etat Pietro Parolin, a travaillé sur la mission de service de la « banque du
Vatican ».
Lors d’une session de travail de trois heures, le Conseil des
cardinaux a entendu quatre des cinq membres de la commission mandatée par le pape
François en juin 2013 pour étudier la position juridique et les activités de l’IOR,
a indiqué le Père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège.
Il a précisé que les cardinaux, tout comme la commission, concentraient leur travail
sur la mission de l’IOR, en se focalisant sur le service que cette institution pouvait
rendre à l’Eglise, et non sur son efficacité économique.
Le Pape François,
à qui l’on prête parfois l’intention de vouloir fermer l’IOR, avait rappelé en décembre
dernier que l’Institut avait été créé pour aider les œuvres religieuses, les missions,
les Eglises pauvres. Il avait ajouté que l'institution financière était ensuite «
devenue telle qu’elle est aujourd’hui ». Si la fermeture pure et simple de l’IOR ne
semble pas à l’ordre du jour, l’institution, qui a connu plusieurs scandales, pourrait
subir des changements substantiels et se retrouver sous la coupe d’un nouveau « secrétariat
des finances ».
Le Père Lombardi a relevé que le Conseil des cardinaux a travaillé
lundi sur le rapport fait le matin même par la Commission d’étude sur l’organisation
de la structure économico-administrative du Saint-Siège. Dès lors, les conseillers
du pape ont souhaité entendre de nouveau le président de cette commission, l’économiste
maltais Joseph F.X Zahra. (Apic/Imedia)