2014-02-16 18:21:41

L'éducation des filles, priorité du 2ème Forum des femmes francophones


Le deuxième forum des femmes francophone, prévu pour les 3 et 4 mars à Kinshasa, en République Démocratique du Congo aura comme priorité, l’éducation des filles, c’est ce qu’a affirmé récemment la ministre française de la francophonie, Yamina Benguigui dans un point de presse.
Plusieurs dizaines de millions de filles ne sont pas scolarisées à travers le monde. Les discriminations dont elles sont encore victimes sont profondément ancrées dans de nombreuses régions du globe. Dans certains pays, plus de la moitié des filles n’achèvent pas le cycle d’enseignement primaire. Et, passé le primaire, les filles ont encore plus de risques que les garçons d’avoir à stopper leur scolarité à l’entrée du secondaire, pour assurer les travaux ménagers ou agricoles, pour apporter un complément de revenu à leur famille, ou encore pour être livrées trop tôt à un mariage qu’elles n’ont pas choisi.
Dans les pays pauvres, quand une famille a la possibilité de scolariser un seul enfant, c’est le garçon qu'elle choisit. Ainsi, les filles ne représentent qu’un tiers de tous les enfants scolarisés dans le monde et deux tiers d’adultes analphabètes sont des femmes. Ces millions de femmes n’ont pas les armes du savoir pour se défendre contre les mariages forcés, l’exploitation sexuelle ou domestique, les crimes d’honneur...
La privation d’instruction enferme les filles, puis les femmes qu’elles seront, dans la vulnérabilité la plus extrême, face à la maladie, aux différentes formes de violences, aux mariages forcés, aux grossesses précoces et à la pauvreté. A l’inverse, l’accès à l’éducation a des conséquences qui vont bien au-delà des jeunes filles elles-mêmes. Dans les pays où l’éducation des femmes progresse, la mortalité infantile baisse, la propagation des pandémies est mieux maîtrisée.
Un enfant né d'une mère qui a eu accès à l’école élémentaire a beaucoup plus de chances de vivre au-delà de son cinquième anniversaire que celui né d'une mère privée d’éducation. Les femmes et jeunes filles instruites se posent en leader de leurs familles, communautés et pays.
A travers le monde, les mouvements féminins investissent dans l’éducation comme moyen de réduire les inégalités entre les sexes et les discriminations envers les femmes. Les groupes de femmes mettent en œuvre des programmes d’éducation et de formation non formelle en tant que stratégie pour développer la confiance en soi, le leadership et l’autonomisation. De plus en plus, des groupes de femmes auparavant exclus se motivent pour améliorer et transformer leur situation.








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