« Prions pour la paix en Afrique, spécialement en République Centrafricaine et dans
le Sud Soudan. »
« Prions pour la paix en Afrique, spécialement en République Centrafricaine et dans
le Sud Soudan.». Cet appel à la prière a été lancé ce samedi matin par le Pape François
sur son compte twitter @pontifex. L'on sait combien le Pape et l'Eglise sont préoccupés
par ce qui se déroule dans ces deux pays et dans le reste du continent.
Sur
le terrain notamment en Centrafrique, la situation reste toujours préoccupante malgré
la présence de plusieurs forces militaires dont celles de l'Union africaine (Misca)
et de l’Union européenne. Les forces internationales ont ainsi mené samedi matin
à Bangui une vaste opération de désarmement des anti-balaka, des miliciens accusés
de crimes et auxquels la présidente intérimaire a déclaré "la guerre". De son côté,
la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, en visite à l'ONU à New York,
a annoncé que l'Union Européenne "envisageait de doubler" l'effectif d'Eufor-RCA,
de 500 à environ 1.000 hommes. Cette force "sera sur le terrain très, très vite",
a-t-elle assuré. Selon des diplomates européens, il est prévu qu'elle se déploie à
Bangui à partir de mars.
Du côté du Soudan du Sud, c’est plutôt l’utilisation
de bombes à sous-munitions qui fait polémique. L’organisation Human Rights Watch,
a ainsi demandé samedi que le Soudan du Sud et l'Ouganda, enquêtent sur l'utilisation
de bombes à sous-munitions lors de combats auxquels leurs forces ont participé pour
le contrôle de la ville de Bor, dans le centre du Soudan du Sud. Les Nations unies,
pour leur ont rapporté que des fragments de bombes de ce type qui disséminent sur
une grande surface des engins explosifs plus petits ont été trouvés au début du mois
par le service de déminage de l'ONU sur la route reliant la capitale sud-soudanaise
Juba à Bor, dans l'Etat de Jonglei. Selon les spécialistes de l'ONU, les fragments
ont été retrouvés dans une zone qui n'était pas répertoriée comme contaminée par ce
type d'armes avant le conflit qui a éclaté à la mi-décembre 2013 au Soudan du Sud,
un pays né en 2011 au terme d'une longue guerre civile.
Dans le reste de l’Afrique
notamment de l’Egypte à l’Afrique du Sud, plusieurs chrétiens continuent de vivre
dans des conditions difficiles. Plusieurs familles et populations civiles continuent
de demander un accès à des conditions décentes, pour une société plus juste. Déjà
Benoit XVI dans l’exhortation apostolique post-synodale Africae Munus, faisait
remarquer que les trois concepts principaux du thème synodal, à savoir la réconciliation,
la justice et la paix, ont mis le Synode face à sa « responsabilité théologique et
sociale », et ont permis de s’interroger aussi sur le rôle public de l’Église et sa
place dans l’espace africain d’aujourd’hui. Les Africains sont ainsi invités à
œuvrer pour plus de justice en vue d’une paix dans tout le continent. Car, « réconciliation
et justice sont les deux présupposés essentiels de la paix et qu’ils définissent également
dans une certaine mesure sa nature ».