Le président de la République de Chypre au Vatican
(RV) Le président de la République de Chypre a été reçu au Vatican ce samedi. Monsieur
Nicos Anastasiades, qui était accompagné de son épouse, a pu s’entretenir avec le
Pape François puis avec le Secrétaire d’Etat, Mgr Pietro Parolin, accompagné du sous-secrétaire
pour les rapports avec les Etats, Mgr Dominique Mamberti.
Les entretiens ont
porté notamment sur le rôle positif de la religion dans la société et sur la nécessité
de protéger le droit à la liberté religieuse. Les deux parties ont exprimé leur inquiétude
au sujet des conflits et de l’instabilité politique au Proche et Moyen-Orient avec
leur corollaire de souffrances pour les populations civiles. Elles souhaitent que
les communautés chrétiennes de la région puissent continuer à offrir leurs contributions
à la vie matérielle et spirituelle de leurs pays.
Dans les colonnes de l’Osservatore
romano, le président chypriote s’est dit préoccupé pour l’avenir du christianisme
au Moyen Orient. Il est convaincu que le facteur religieux est l’un des éléments-clé
du conflit syrien qu’il faut prendre en considération. Selon lui, la communauté internationale
doit adopter des mesures pour protéger et promouvoir les droits et la liberté religieuse
des chrétiens dans cette région instable et troublée.
Peut-on espérer une
réunification de l'île ?
Le Saint-Siège et Chypre ont par ailleurs salué
la toute récente reprise des pourparlers inter-chypriotes sous l’égide de l’ONU. Jeudi,
le dirigeant chypriote-grec s’était dit prudemment optimiste quant aux chances que
le processus de négociations puisse aboutir à une réunification de l'île divisée depuis
quatre décennies. Les troupes turques occupent depuis 1974 le tiers Nord de l’île,
sans aucune reconnaissance internationale. En 2004, la République de Chypre est entrée
divisée dans l’Union européenne après l’échec d’un plan de réunification proposé par
l’ONU.
La reprise des pourparlers a été différée par la crise de la dette,
qui a obligé le gouvernement chypriote-grec à avoir recours à un plan de secours international
assorti de conditions drastiques ayant plongé le pays dans une profonde récession.
Dans une déclaration commune cette semaine, les négociateurs ont affirmé leur volonté
de parvenir à un règlement aussi vite que possible et d'organiser ensuite des referendums
distincts. Le règlement consisterait en une fédération bicommunautaire et bizonale.
Sur le plan international, Chypre serait une entité légale unifiée avec une souveraineté
unique.