Matteo Renzi, le « Tony Blair italien » aux marches du Palais
(RV) Entretien - La démission ce vendredi du président du Conseil sortant,
Enrico Letta, ouvre la voie à la formation d'un nouveau gouvernement sous la présidence
du jeune secrétaire du Parti démocrate, Matteo Renzi. À 39 ans, le maire de Florence,
qui n'a jamais été ni ministre ni parlementaire, pourrait devenir le plus jeune chef
de gouvernement de l'Histoire italienne.
Ce "putsch" suscite scepticisme et
inquiétude en Italie et en Europe, dans un contexte économique difficile marqué notamment
par un chômage de masse qu'aucune politique n'est parvenue à résorber. Matteo Renzi
devra reconduire une coalition allant de la gauche au centre-droit, et peut-être parviendra-t-il
à obtenir le soutien de quelques élus du mouvement contestataire Cinq étoiles.
Mais
pour lepolitologue italien Lucio Caracciolo, éditeur de la revue
Limes, il est fort probable que de nouvelles élections seront convoquées
bien avant l'échéance prévue de 2018. Il répond aux questions de Cyprien Viet.
Photo
: Matteo Renzi s'appuie sur un sens de la communication et de la séduction qui le
font ressembler à Silvio Berlusconi et Tony Blair