France : une nouvelle expertise pour Vincent Lambert
(RV) En France, sa femme et ses médecins demandaient l’arrêt des soins, mais pas ses
parents. La famille de Vincent Lambert était divisée sur le sort de ce jeune tétraplégique
de 39 ans en état végétatif depuis un accident de voiture en 2008. Ce vendredi, le
Conseil d'État devait trancher. Finalement, la plus haute juridiction administrative
a temporisé, demandant une nouvelle expertise. Bernard Decottignies
Dans
l'affaire Vincent Lambert, le Conseil d'Etat a ordonné une nouvelle expertise médicale
avant de se prononcer sur la fin de vie de cet homme de 39 ans, placé dans un état
de conscience minimale depuis 6 ans. Le collège se composera de 3 experts en neuroscience,
nommés sur une proposition de l'Académie nationale de médecine, du Conseil de l'ordre
des médecins et du Comité consultatif national d'éthique.
Deux mois d'expertise
Ces
experts examineront d’abord le patient pour « se prononcer sur le caractère irréversible
» des lésions dont il souffre. Ils devront dire si oui ou non, Vincent Lambert
est « en mesure de communiquer » et si ses réactions « peuvent être interprétées
comme un rejet de soins » ou, au contraire, comme « un souhait que ce traitement
soit prolongé ».
Bien sûr, les membres de cette expertise auditionneront
l'équipe médicale qui s'occupe de Vincent Lambert, mais aussi Jean Leonetti, auteur
de la loi sur la fin de vie et des spécialistes de l'Académie de médecine. Ils doivent
rendre leurs conclusions sous deux mois. C’est à ce moment-là que le Conseil d'Etat
prendra une décision définitive. (avec agence)
Photo : le président
du Conseil d'Etat, Jean-Marc Sauve s'adressant aux medias le 14 février 2014