Journée de lutte contre l'enrôlement des enfants soldats
(RV) Ce 12 février marque la journée internationale des enfants soldats. Les ONG estiment
qu'entre 250 000 et 300 000 enfants sont impliqués dans des luttes armées actuellement
dans le monde.
Contrairement aux idées reçues, ce phénomène ne se limite pas
à l’Afrique. Des enfants sont aussi enrôlés dans des contrées plus inattendues, comme
en Birmanie. Près de 300 jeunes ont été démobilisés par l’armée birmane depuis le
début du processus de démocratisation, en 2011, mais les généraux restent ambigus
sur leur renoncement à enrôler des mineurs. En Birmanie, les enfants soldats seraient
aussi nombreux dans les guérillas ethniques. On en trouve aussi aux Philippines, dans
les groupes islamistes.
Selon les terrains de guerre, ces jeunes sont pas toujours
en première ligne mais ils sont souvent instrumentalisés comme espions et comme éclaireurs.
A l’arrière, des jeunes filles sont mobilisées, et parfois capturées, pour faire la
cuisine ou pour se prostituer.
Rééducation à la paix
Sur le
terrain, des associations s’engagent pour aider ces jeunes dans leur démobilisation
et leur réintégration dans la vie civile. Il s’agit d’un accompagnement matériel et
psychologique, et parfois d’un accompagnement spirituel aussi, nécessaire pour des
jeunes à la fois victimes et bourreaux et parfois doublement traumatisés.
L’un
des axes est aussi la sensibilisation des adultes. Dans des sociétés qui font reposer
l’économie sur le travail des enfants, il apparait souvent délicat de bouleverser
les équilibres. Mais faire comprendre que c’est aux adultes de protéger les enfants
peut être un premier pas. Lors de son message urbi et orbi de Noël dernier, le Pape
François avait d’ailleurs dénoncé vigoureusement le fléau des enfants soldats «volés
de leur enfance ». (RV avec agences)
Photo : jeunes miliciens
de la Seleka lors de la prise du palais présidentiel à Bangui le 25 mars 2013