Les intérêts français et américains convergent en Afrique
(RV) Entretien - Les intérêts français et américains « si proches »
ont permis à la France et aux Etats-Unis de « franchir un nouveau cap » dans
leur alliance. François Hollande et Barack Obama ont signé à ce propos une tribune
dans le journal Le Monde daté du lundi 10 février.
Pour les deux présidents,
« c’est peut-être en Afrique que notre nouveau partenariat trouve son expression
la plus visible ». Les interventions françaises au Mali et en Centrafrique bénéficient
de « l’aide des Etats-Unis en matière de logistique et de renseignement ».
« Sur tout le continent, du Sénégal à la Somalie, poursuivent François
Hollande et Barack Obama, nous contribuons à l’entraînement et à l’équipement de
forces locales pour qu’elles puissent assurer elles-mêmes la sécurité. Nous nous associons
avec les gouvernements et les citoyens ».
Quels sont aujourd’hui les intérêts
partagés des deux pays en Afrique ? Il est avant tout sécuritaire, explique à Antonino
Galofaro, Antonin Tisseron, chercheur associé à l’Institut Thomas More
Tournée africaine
de Le Drian
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a entamé
au Tchad une nouvelle tournée en Afrique centrale axée sur la poursuite de l'action
militaire de la France pour stabiliser la Centrafrique et la réorganisation du dispositif
français au Sahel.
A Brazzaville, il a déclaré lundi que Paris veillerait à
ce que la « sécurité revienne » en Centrafrique, en proie depuis décembre à
de graves violences entre milices chrétiennes et musulmanes. Il a ajouté que la mission
de la France comprenait également « le désarmement (des milices) et qu’il se fasse
de façon impartiale, que la transition politique puisse se mettre en œuvre pour que
ce pays retrouve enfin un minimum de sécurité et des conditions humanitaires acceptables
».
Dimanche encore, au moins 11 personnes, dont un parlementaire, ont été
tuées lors de violences accompagnées de pillages à grande échelle à Bangui. (avec
AFP)
Photo : un soldat français et un gendarme centrafricain confisquent
un couteau à un homme, à Bangui début février