L’Afrique en bref, dimanche 09 février 2014

Centrafrique : Morts et millages à Bangui
Au moins dix personnes, selon des témoins, ont été tuées depuis samedi soir et de nombreux bâtiments incendiés à Bangui où des pillages à grande échelle étaient en cours dimanche malgré le déploiement de militaires français et de gendarmes centrafricains. Une réunion consacrée à la situation sécuritaire a rassemblé à Bangui le Premier ministre de transition André Nzapayéké ainsi que les représentants de la France, de l'Union européenne, des Nations unies, et les chefs de Sangaris, le général Francisco Soriano, et de la Misca, le général Jean-Marie Michel Mokoko.
République démocratique du Congo : Kamerhe interdit de vol
L’opposant Vital Kamerhe, chef d'un des principaux partis d'opposition, s'est vu refuser une nouvelle fois dimanche de se rendre en avion à Goma (est). Alors qu'il attendait pour embarquer dans un avion de la Compagnie africaine d'aviation, M. Kamerhe s'est vu interdire de monter à bord par la Direction générale de migration (DGM). Il prévoyait d’aller lancer là-bas une "caravane pour la paix" dans cette région déchirée par les conflits depuis une vingtaine d'années.
Ex-meilleur allié du président congolais Joseph Kabila, M. Kamerhe est aujourd'hui l'un de ses opposants les plus actifs. Il était arrivé troisième à l'élection présidentielle contestée de novembre 2011.

Libye : Un ex-procureur assassiné
L'ex-procureur général, Abdelaziz al-Hasadi, a été assassiné samedi soir dans sa ville natale de Derna, dans l'est libyen, a déclaré le ministre de la Justice, Salah al-Marghani. M. Hasadi, présenté régulièrement comme un islamiste, était le premier procureur général libyen après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011. Il a occupé ce poste jusqu'à sa démission en mars 2013.
Tunisie : L’assassin présumé de Chokri Belaïd arrêté
Le ministère de l'Intérieur a annoncé l'arrestation dans la nuit de samedi à dimanche de l'un des suspects dans l'assassinat en juillet dernier du député d'opposition Mohamed Brahmi. Mardi, les autorités avaient annoncé la mort de Kamel Gadhgadhi, l'assassin présumé de l'avocat et militant de gauche Chokri Belaïd, également au cours d'une opération antiterroriste.
Niger : Un climat malsain, avertit la société civile
La Commission des droits de l'Homme au Niger a exprimé samedi son "inquiétude" face à la dégradation du climat politique dans le pays, où opposition et majorité sont à couteaux tirés et où six journalistes ont été arrêtés puis relâchés. La Commission, un organe public composé de représentants du gouvernement, du Parlement, d'ONG, de syndicats et de juristes, note que les derniers développements dans la vie politique nigérienne, peuvent, je cite « glisser sur des situations incontrôlables qui pourraient ternir l'image du Niger ». Elle appelle "tous les Nigériens" à "éviter tout comportement préjudiciable".
Sud-Soudan : Les USA inquiets
Les Etats-Unis se sont inquiétés samedi de "violations" répétées du cessez-le-feu conclu par le gouvernement sud-soudanais et les rebelles, après des semaines de violences au cours desquelles des milliers de personnes ont été tuées.
Nigéria : Où sont passés les milliards du pétrole ?
Premier producteur d'or noir du continent, le Nigéria se voit de plus réclamer la transparence dans les comptes et les revenus pétroliers. Le gouverneur de la Banque centrale, Sanusi Lamido Sanusi, a mis le débat sur la table en septembre, en accusant publiquement la compagnie pétrolière nationale (NNPC) de devoir près de 50 milliards de dollars de revenus pétroliers à l'Etat.
France : Deuxième semaine du procès sur le génocide rwandais
Le procès historique à Paris d'un responsable rwandais accusé de complicité de génocide va poursuivre en deuxième semaine l'audition de "témoins de contexte", chargés d'éclairer le jury populaire sur des faits commis il y a deux décennies à des milliers de kilomètres.
Universitaires, journalistes ou militants des droits de l'homme viendront déposer devant la cour d'assises qui juge Pascal Simbikangwa, ex-officier rwandais, pour son rôle dans les massacres où périrent en cent jours 800.000 personnes, d'avril à juillet 1994.