2014-02-07 13:22:46

Réponse sans concession du père Lombardi au rapport de l'ONU


(RV) Précise et sans appel : telle est la réponse du Saint-Siège au rapport du Comité des Nations-Unies sur les droits de l’Enfant. Le père Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège a publié ce vendredi matin une note précisant certains points et remettant les choses à leur place. Il rappelle tout d’abord les bonnes relations qu’entretiennent l’Eglise et l’ONU depuis toujours : « les Nations-Unies, et leurs plus hautes instances, apprécient et désirent le soutien du Saint-Siège et un dialogue positif avec lui. Ce qui est également souhaité par le Saint-Siège, pour le bien de la famille humaine. »

La note rappelle que le Saint-Siège a adhéré très rapidement à la Convention sur les droits de l’Enfant, « à la lumière du très grand travail accompli en la matière, depuis toujours et sous diverses formes (éducatives, caritatives etc.) par la communauté catholique dans le monde, et à la lumière du magistère de l’Eglise en la matière, inspiré par le comportement même de Jésus comme décrit dans les Evangiles. »

Mais le ton se fait de plus en plus dur au fur et à mesure que la note précise les points qui ont choqué toutes celles et ceux qui sont impliqués dans la lutte contre la pédophilie au sein de l’Eglise. Car c’est bien envers les membres du Comité sur les droits de l’Enfant que les critiques sont les plus sévères. Xavier Sartre RealAudioMP3

Le Saint-Siège n’entend aucunement se soustraire à ses responsabilités, « il le fera avec courage et décision, sans peur ». Le père Lombardi réaffirme l’engagement de l’Eglise à défendre les enfants, à respecter et à appliquer la convention qui énonce leurs droits.

Cela rappelé, il souligne que les membres du Comité « n’ont pas tenu compte de manière adéquate des réponses, écrites comme orales, données par les représentants du Saint-Siège. » Et de se demander ouvertement si le rapport « n’a pas été pratiquement déjà écrit ou nettement mis en forme avant l’audition ».

En outre, le Comité ne semble pas avoir compris « la nature spécifique du Saint-Siège » pourtant maintes fois expliquée. « N’est-on pas capable de comprendre ou ne veut-on pas comprendre ? » s’interroge le père Lombardi, surpris dans les deux cas.

Comité partial ?

Autre remarque concernant la partialité du Comité qui semblerait avoir donner « une plus grande attention à des ONG bien connues », notamment pour leurs positions « contraires à l’Eglise catholique et au Saint-Siège, qu’aux positions du Saint-Siège lui-même ». Et d’insister, expliquant que « c’est typique chez de telles organisations de ne pas vouloir reconnaître ce qui a été fait par le Saint-Siège et dans l’Eglise au cours des dernières années ». « Aucune autre organisation ou institution n’a fait autant », rappelle le père Lombardi.

Dernière estocade et non des moindres, « les observations du Comité dans divers domaines semblent aller au-delà de ses compétences » considère le porte-parole du Pape. « Elles interfèrent avec les positions doctrinales et morales de l’Eglise catholique, » concernant « la contraception ou l’avortement, l’éducation dans les familles ou la vision de la sexualité humaine ». Des interférences qui se font « à la lumière de la vision idéologique de la sexualité » du Comité.

Les Nations-Unies, conclut le père Lombardi, « subissent à leur tour les conséquences négatives » de ce rapport. Et le Comité, comme un retour de bâton, « s’est attiré lui aussi de nombreuses critiques graves et fondées ». Dont celle du Saint-Siège.


Photo : Logo de l'ONU








All the contents on this site are copyrighted ©.