Stop au mur de séparation dans la vallée de Crémisan
La Cour suprême israélienne a une fois encore reporté la validation du tracé du Mur
de séparation qui mutilerait la vallée agricole de Crémisan, près de Bethléem, couperait
en deux les propriétés des Salésiens et délogerait 58 familles chrétiennes. Le président
de la Commission pour la justice internationale et la paix de la Conférence des évêques
catholiques des Etats-Unis a interpellé le secrétaire d’Etat américain John Kerry
au sujet de ce projet controversé lui demandant de faire pression sur le gouvernement
d’Israël. L'évêque américain estime que la vallée de Crémisan est un microcosme éloquent
qui prolonge et ajoute de sérieuses conséquences au conflit israélo-palestinien.
Pourquoi
l'Etat israélien veut-il ce mur à cet emplacement ?
La Cour suprême israélienne
demande à l’État israélien de développer son argumentaire. Lundi, les juges ont demandé
au Procureur général d’expliquer avant le 10 avril 2014 pourquoi l’itinéraire de Crémisan
ne pourrait pas être modifié et pourquoi les autorités israéliennes insistent tellement
pour construire le mur à cet emplacement. Jusqu’à la réponse de l’Etat, tout travail
doit être stoppé. Une nouvelle audience est prévue le 30 juillet. En attendant, la
Cour a demandé au ministère de la Défense et au commandant de la Cisjordanie occupée
d’annuler les décisions de confiscations dans la vallée de Crémisan.
Le tracé
de la barrière de séparation menace un autre site emblématique palestinien, le village
de Battir. Les terrasses agricoles de Battir, datant de l'époque romaine, sont considérées
comme un prétendant sérieux au classement par l'Unesco au Patrimoine mondial de l'humanité.
La Haute Cour de Justice a demandé au ministère israélien de la Défense de justifier
d'ici le 27 février sa décision de faire passer le mur sur les terres de Battir. (avec
AFP/Apic)