Journée mondiale contre le cancer : la prévention reste la stratégie de lutte la plus
rentable
La journée mondiale contre le cancer célébrée chaque année le 4 février entend faire
de la lutte contre le cancer une cause majeure de santé publique. Le cancer constitue
encore aujourd'hui une des premières causes de mortalité dans le monde. Il fait beaucoup
moins parler de lui, mais il tue. Pourtant, il se soigne et l'intérêt de cette journée
est aussi de faire prendre conscience de l'utilité d'un dépistage précoce permettant
d'arriver à une guérison. Dans un rapport publié lundi 03 février 2014, l’organisation
mondiale de la santé, OMS, estime que le cancer va continuer à s'étendre dans le monde,
notamment dans les pays en développement, avec près de 22 millions de nouveaux cas
annuels attendus à l'horizon 2030, contre 14 millions en 2012. Malgré des progrès
majeurs dans les traitements proposés, les décès devraient eux aussi augmenter, passant
de 8,2 millions en 2012 à 13 millions en 2030, alors même que plus de la moitié de
ces cancers pourraient être évités "si les connaissances actuelles étaient correctement
appliquées". Un tiers au moins de l’ensemble des cas de cancer sont évitables.
On estime que 90 % des cancers sont dus à des facteurs extérieurs, dont 80 % pourraient
être liés au mode de vie de chacun. Le tabac, l’alcool, les mauvaises habitudes alimentaires,
les virus, les substances chimiques et les rayonnements figurent parmi les principales
causes du cancer. La prévention constitue la stratégie de lutte la plus rentable
à long terme indique encore l’OMS dans ce rapport.Pour répondre aux défis financiers
qui se profilent, le rapport sur le cancer publié lundi préconise de ne pas se contenter
des nouveaux traitements, mais de développer la prévention à grande échelle. Parmi
les mesures préconisées, le rapport mentionne des campagnes de vaccination contre
l'hépatite B mais aussi contre certains papillomavirus, à l'origine des cancers du
col de l'utérus. Il recommande également le dépistage précoce, y compris par des
méthodes peu sophistiquées qui ont fait leur preuve dans certains pays en développement.