Les religieux invités à rejeter rigidité et fermeture pour être ouvert à la voix de
Dieu
(RV) Des chandelles bénies par le Pape illuminent la basilique Saint-Pierre. Le chœur
chante « Ô lumière radieuse, splendeur éternelle du Père » lorsque avancent dans la
nef 25 femmes et 25 hommes de diverses congrégations religieuses venant de tous les
continents. Une procession de 50 religieux a ainsi ouvert la messe célébrée ce dimanche
2 février par le Pape pour la XVIII° Journée mondiale de la Vie Consacrée.
Que
Jésus soit toujours au centre de la vie des religieux : ce fut le souhait formulé
par François. Ce dimanche, la fête de la présentation de Jésus au Temple évoque le
jour où les jeunes mariés Marie et Joseph amènent l’enfant Jésus au Temple, et y rencontrent
deux personnes âgées, Anne et Siméon. A cette occasion, le Pape a affirmé dans son
homélie que la rencontre entre jeunes et anciens, entre l’observance et la prophétie,
sans esprit de fermeture et de rigidité était fondamentale pour l’Eglise.
Jésus
vient à notre rencontre à travers le charisme fondateur d'un institut
La
présentation au Temple fut « une rencontre au sein de l’histoire d’un peuple
», celle entre Jésus et son peuple. Ce fut également, a expliqué le Pape, une rencontre
entre jeunes et anciens, « une rencontre particulière entre l’observance des jeunes
» qui suivent, « pleins de joie » la Loi du Seigneur, et la prophétie des anciens
qui viennent souvent au Temple « guidés par l’Esprit Saint, pleins de vie parce
qu’animés par Lui, dociles à son action et sensibles à son appel ».
Evoquant
de manière plus spécifique la Vie consacrée, le Pape a rappelé que Jésus vient à notre
rencontre dans l’Eglise à travers « le charisme fondateur d’un institut » et
que la rencontre avec le Christ « prend sa forme dans l’Eglise à travers le charisme
d’un de ses témoins ».
Observance et prophétie ne s'opposent pas
«
Même dans la vie consacrée, a poursuivi le Pape, on vit la rencontre entre les
jeunes et les anciens, entre observance et prophétie ». Ce ne sont pas deux réalités
en contraste, répète-t-il. « Laissons plutôt le Saint Esprit les animer, et le
signe de cela est la joie : la joie d’obéir, de cheminer dans une règle de vie, la
joie d’être guidé par l’Esprit Saint, sans être jamais rigide, fermés mais ouverts
à la voix de Dieu qui parle, ouvre, fait aller de l’avant vers l’horizon ».
«
Cela fait du bien aux anciens de communiquer de la sagesse aux jeunes, et cela
fait du bien aux jeunes de recueillir ce patrimoine d’expériences et de sagesse et
de le faire fructifier et non pas le garder précieusement dans un musée, pour le porter
de l’avant afin de faire face aux défis que la vie nous offre, pour le bien des différentes
familles religieuses et de toute l’Eglise ».
Photo : le Pape François
lors de la messe, dimanche 2 février, pour la XVIII° Journée de la Vie Consacrée