2014-01-31 17:08:35

Les évêques italiens décidés à garder leur rapport privilégié avec le Pape


(RV) Les évêques italiens veulent sauvegarder le rapport particulier qui existe entre l’Église d’Italie et le Saint-Père. Ils estiment notamment que le Pape doit continuer à nommer le président de la Conférence épiscopale. C’est ce qui ressort du communiqué final de la dernière session du Conseil permanent de la Conférence, réunie cette semaine à Rome. Les travaux étaient consacrés en priorité à la relecture des statuts. Le communiqué final a été présenté vendredi à la presse par le nouveau Secrétaire général de la Conférence, Mgr Nunzio Galantino.

En vertu du lien spécial qui unit l’Église italienne à l’évêque de Rome, c’est ce dernier qui choisit directement le président de la Conférence épiscopale. En mai dernier, le Pape François avait marqué sa volonté de faire évoluer en profondeur l’Église italienne et avait donné quelques orientations aux évêques italiens, en leur recommandant de favoriser la participation, la collégialité et la communion. Cette session d’hiver a été précédée par une vaste consultation parmi tous les membres de la Conférence épiscopale.

Le président nommé directement par le Pape

La majorité souhaite que le Pape continue de choisir lui-même le président de la Conférence épiscopale, mais qu’il le fasse à partir d’une liste de noms proposée par les évêques eux-mêmes. Par ailleurs, les Conférences régionales ne souhaitent pas changer la procédure de nomination des trois vice-présidents, élus par l’Assemblée générale parmi les évêques diocésains. Enfin la majorité souhaite que le Secrétaire général soit toujours un évêque nommé directement par le Pape sur la base d’un groupe de noms présenté par les évêques. Elle demande d’autre part que soient allégées l’organisation et le déroulement des Assemblées générales.

Globalement, le questionnaire envoyé aux évêques révèle que ce qui s’impose n’est pas tant une réforme des statuts mais une amélioration de leur interprétation et de leur application. La collégialité ne doit pas porter atteinte à l’unité de la Conférence nationale qui joue un rôle décisif au sein de la communauté ecclésiale et de la société italienne. L’Église de la péninsule compte, proportionnellement, deux fois plus de diocèses que la France.

Les participants à cette session ont par ailleurs étudié les lignes de conduite à suivre en cas d’abus sexuels sur des mineurs commis par des membres du clergé. Au cours des prochains mois, Mgr Galantino visitera les Conférences régionales. Pas question en effet de prendre des décisions dans l’urgence en matière de réformes. Cette session d’hiver n’était qu’une première étape.

Photo : Mgr Galantino, Secrétaire général par interim de la CEI







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