(RV) Entretien – En Ukraine, les manifestants pro-européens ont vécu mardi,
une journée cruciale, plus de deux mois après le début de la crise dans le pays. D’abord,
avec la démission du Premier ministre Mykola Azarov, et par conséquent de tout le
gouvernement. Une démission acceptée par le président Viktor Ianoukovitch. Et enfin,
avec les députés qui ont voté à une majorité écrasante l'abrogation des lois liberticides
passées le 16 janvier dernier.
Dans ce contexte de crise ukrainienne, le président
russe Vladimir Poutine, a participé mardi à Bruxelles, à un sommet avec l’Union européenne.
Un sommet express, réduit au minimum, qui s’est résumé à une réunion de moins de trois
heures. Une décision prise par l'Union européenne, pour « aller à l'essentiel
», c’est-à-dire « clarifier » et « mettre à plat ses relations » avec
la Russie.
Une crise exclusivement ukrainienne
La Russie et
l'Union européenne traversent une période de tensions, notamment à la lumière de la
situation en Ukraine. A l’issue de ce sommet, le président russe a rejeté toute «
interférence » étrangère en Ukraine, condamnant implicitement la visite prévue à Kiev,
la capitale ukrainienne, de la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine
Ashton. « Je pense que le peuple ukrainien est capable de résoudre " ses problèmes
" par ses propres moyens », a-t-il précisé. Et de conclure : « la Russie n'interfèrera
jamais » dans cette crise, en invitant les Européens à faire de même.
Une
situation révélatrice des relations entre la Russie et l’Union européenne, selon Aude
Merlin, professeur de Sciences politiques à l’université libre de Bruxelles. Elle
est interrogée par Audrey Radondy : (RV avec AFP)
Photo
: cette réunion bi-annuelle est la 32ème entre la Russie et l'Union européenne