2014-01-28 12:44:25

Les évêques italiens planchent sur leurs statuts


Les évêques italiens sont réunis en assemblée plénière du 27 au 30 janvier 2014 à Rome. Sur demande du Pape François, ils travailleront tout particulièrement à la réforme de leurs statuts, a indiqué le cardinal Angelo Bagnasco, président de la Conférence des évêques italiens (CEI), dans son discours d’inauguration des travaux. Une des questions débattues portera sur les modalités de nomination du président et du secrétaire général de cette conférence.

Alors que les statuts actuels sont en vigueur depuis l’an 2000, le cardinal Bagnasco a ainsi souligné que les « circonstances historiques » appelaient à les réformer dans le sens d’une « participation croissante » et d’un « élan missionnaire renouvelé ».

Sur la base du matériel préparé par les 16 Conférences épiscopales régionales, les évêques vont ainsi réfléchir aux changements à apporter. Cela fait plusieurs semaines que la presse italienne évoque de possibles changements dans les modalités de nomination du président et du secrétaire général. Cependant, les propositions concrètes seront certainement discutées lors de la prochaine assemblée, au mois de mai.

Une des options évoquée par la presse était que les membres de la CEI puissent décider, avec l’accord du Saint-Siège, de ne plus soumettre formellement au Pape le nom de leur président et de leur secrétaire général mais de l’élire eux-mêmes. Selon les statuts actuels, le secrétaire général doit être un évêque nommé par le Souverain Pontife sur proposition de la présidence après consultation du Conseil permanent de l’épiscopat. Quant à la nomination du président de la Conférence épiscopale, elle est réservée au souverain pontife.

Suite aux enquêtes menées localement, il apparaîtrait désormais que les évêques souhaiteraient en majorité présenter au Pape une série de noms, issus de consultations internes, et lui laisser la décision finale.

Thématiques sociales

Si le cardinal Bagnasco a été reconduit en mars 2012 par Benoît XVI pour un deuxième mandat de 5 ans, l’actuel président de la CEI pourrait toutefois cesser ses fonctions avant l’été 2014. Par ailleurs, le 28 décembre 2013, le Pape François a nommé le nouveau secrétaire général par intérim en la personne de Mgr Nunzio Galantino. Depuis, ce dernier a été reçu à deux reprises par le Souverain Pontife, sans que le président de la CEI ne soit présent.

Dans son discours d’introduction, beaucoup plus court que d’ordinaire, le président de la CEI est revenu sur une série de sujets qui intéresseront les évêques réunis en assemblée. Il a ainsi évoqué les thèmes chers au Pape François, de l’accueil des migrants à l’attention envers les victimes des « logiques impitoyables du marché sauvage », appelant à redécouvrir la « logique du nous ».

Le cardinal Bagnasco, qui n’a fait que peu allusion aux thèmes 'non négociables', a également mentionné le problème des prisons surpeuplées et du manque de travail, qui concerne surtout les jeunes générations. En ce sens, il a demandé notamment davantage d’engagement politique pour soutenir l’emploi et la famille, qui doit être « défendue des tentatives d’affaiblissement et promue sur le plan culturel et médiatique, sans discriminations idéologiques ». (Apic/Imedia)


Photo : le cardinal Bagnasco







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