Les évêques italiens sont réunis en assemblée plénière du 27 au 30 janvier 2014 à
Rome. Sur demande du Pape François, ils travailleront tout particulièrement à la réforme
de leurs statuts, a indiqué le cardinal Angelo Bagnasco, président de la Conférence
des évêques italiens (CEI), dans son discours d’inauguration des travaux. Une des
questions débattues portera sur les modalités de nomination du président et du secrétaire
général de cette conférence.
Alors que les statuts actuels sont en vigueur
depuis l’an 2000, le cardinal Bagnasco a ainsi souligné que les « circonstances historiques
» appelaient à les réformer dans le sens d’une « participation croissante » et d’un
« élan missionnaire renouvelé ».
Sur la base du matériel préparé par les 16
Conférences épiscopales régionales, les évêques vont ainsi réfléchir aux changements
à apporter. Cela fait plusieurs semaines que la presse italienne évoque de possibles
changements dans les modalités de nomination du président et du secrétaire général.
Cependant, les propositions concrètes seront certainement discutées lors de la prochaine
assemblée, au mois de mai.
Une des options évoquée par la presse était
que les membres de la CEI puissent décider, avec l’accord du Saint-Siège, de ne plus
soumettre formellement au Pape le nom de leur président et de leur secrétaire général
mais de l’élire eux-mêmes. Selon les statuts actuels, le secrétaire général doit être
un évêque nommé par le Souverain Pontife sur proposition de la présidence après consultation
du Conseil permanent de l’épiscopat. Quant à la nomination du président de la Conférence
épiscopale, elle est réservée au souverain pontife.
Suite aux enquêtes
menées localement, il apparaîtrait désormais que les évêques souhaiteraient en majorité
présenter au Pape une série de noms, issus de consultations internes, et lui laisser
la décision finale.
Thématiques sociales
Si le cardinal Bagnasco
a été reconduit en mars 2012 par Benoît XVI pour un deuxième mandat de 5 ans, l’actuel
président de la CEI pourrait toutefois cesser ses fonctions avant l’été 2014. Par
ailleurs, le 28 décembre 2013, le Pape François a nommé le nouveau secrétaire général
par intérim en la personne de Mgr Nunzio Galantino. Depuis, ce dernier a été reçu
à deux reprises par le Souverain Pontife, sans que le président de la CEI ne soit
présent.
Dans son discours d’introduction, beaucoup plus court que d’ordinaire,
le président de la CEI est revenu sur une série de sujets qui intéresseront les évêques
réunis en assemblée. Il a ainsi évoqué les thèmes chers au Pape François, de l’accueil
des migrants à l’attention envers les victimes des « logiques impitoyables du marché
sauvage », appelant à redécouvrir la « logique du nous ».
Le cardinal
Bagnasco, qui n’a fait que peu allusion aux thèmes 'non négociables', a également
mentionné le problème des prisons surpeuplées et du manque de travail, qui concerne
surtout les jeunes générations. En ce sens, il a demandé notamment davantage d’engagement
politique pour soutenir l’emploi et la famille, qui doit être « défendue des tentatives
d’affaiblissement et promue sur le plan culturel et médiatique, sans discriminations
idéologiques ». (Apic/Imedia)