Mme Catherine Samba-Panza, Maire de Bangui, a été élue la semaine dernières, Présidente
de transition en République Centrafricaine, par le Conseil national de transition.
Mme Samba-Panza est reconnue dans son pays comme une femme de dialogue, entrée en
politique il y a dix ans, pour réconcilier des Centrafricains divisés par un coup
d'État, elle incarne aussi la diversité de la population centrafricaine et la cohabitation
jusqu'à récemment sans problèmes majeurs entre des communautés de religions et d'origines
différentes. Elle est née le 26 juin 1954, au , de père camerounais et de mère
centrafricaine. Engagée au sein de l'Association des femmes juristes de Centrafrique,
elle s'y bat pour promouvoir la présence des femmes à des postes qualifiés et les
droits des victimes des violences dans un pays où coups d'État, rébellions, mutineries
s'enchaînent depuis l'indépendance en 1960.
Militante des droits des femmes
entrainées dans l’arène politique
Son parcours de militante l'entraîne
dans l'arène politique en 2003. La Centrafrique est alors encore en pleine crise après
le renversement d' par François Bozizé, lui-même renversé en mars par Michel Djotodia.
Pour calmer les esprits, Bozizé organise alors "un dialogue politique national". Catherine
Samba-Panza est nommée à la vice-présidence de cette variante d'une conférence nationale.
Elle s'y illustre aux yeux des Centrafricains en réussissant le tour de force de réconcilier
l'ancien président David Dacko, renversé en 1981 par un coup d'État du général André
Kolingba, et le Premier ministre de l'époque Abel Goumba. Observatrice attentive et
informée des années Bozizé, elle est dans la foulée de son renversement nommée maire
de la capitale par décret du nouveau président Michel Djotodia.