Centrafrique : Une femme élue Présidente La maire de Bangui, en Centrafrique,
Catherine Samba-Panza, a été élue lundi présidente de transition par le parlement
centrafricain lors d'une séance publique, avec pour mission première de ramener la
paix. Mme Samba-Panza a recueilli au second tour de scrutin 75 voix, devançant
l'autre candidat, Désiré Kolingba, fils d'un ancien chef de l'Etat, qui a obtenu 53
suffrages, selon les résultats lus dans la salle et suivis d'applaudissements de l'assistance
qui a entonné l'hymme national centrafricain. Toujours à propos de la Centrafrique,
les ministres européens des Affaires étrangères ont approuvé le lancement d'une opération
militaire de l'Union européenne dans le pays, en appui aux forces africaine et française,
avec des soldats, leur nombre pourrait s'élever à 500, qui seraient chargés d'aider
à la sécurisation de Bangui. Par ailleurs, l'UE et l'ONU ont indiqué que les pays
donateurs, se sont engagés à débloquer près de 500 millions de dollars pour la Centrafrique
en 2014 Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, pour sa part, a appelé à une
action immédiate et concertée en Centrafrique, lors d'une session spéciale au Conseil
des droits de l'Homme à Genève consacrée à la création d'un poste d'expert indépendant
sur ce pays. A Boali, à 90 km au nord-ouest de Bangui, des centaines de musulmans
étaient réfugiés dimanche dans la paroisse Saint-Pierre après des violences ayant
fait sept morts depuis vendredi. Soudan du sud : Combats L'armée régulière
sud-soudanaise a annoncé lundi contrôler totalement la ville pétrolière de Malakal,
tandis que l'ONU dénonçait une tentative d'intrusion des forces gouvernementales dans
l'une de ses bases dans une autre ville. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon,
s'est cependant dit particulièrement préoccupé par un incident survenu dimanche dans
la base de l'ONU située dans la capitale du Jonglei. Selon l’ONU, du personnel
onusien a été menacé par des soldats gouvernementaux quand ces derniers se sont vu
refuser l'accès de la base, qui abrite des milliers de réfugiés, par des Casques bleus. L'armée
sud-soudanaise dément cette version, affirmant avoir simplement voulu vérifier des
informations selon lesquelles la base abritait des rebelles, ce que l'ONU dément. Le
Soudan du Sud est ravagé depuis le 15 décembre par des combats alimentés par une rivalité
entre le président Salva Kiir et son ex-vice-président, limogé en juillet. Monsieur
Kiir accuse Monsieur Machar et ses alliés de tentative de coup d'Etat. L'ex vice-président
nie et reproche à Monsieur Kiir de se servir de ces accusations comme prétexte pour
éliminer ses rivaux. Les combats, qui s'accompagnent de massacres à caractère ethniques,
ont déjà fait des milliers de morts et près d'un demi-million de déplacés. Afrique
du Sud : Manifestions Une quatrième personne est morte lundi des suites de
ses blessures après la répression par la police d'une manifestation pour l'eau courante
dans un township de la région de Pretoria, a indiqué un porte-parole de la police. Deux
hommes ont été tués par des tirs de la police et un troisième est mort lorsqu'il est
apparemment tombé d'un véhicule blindé anti-émeute où les forces de l’ordre l'avait
embarqué, voire poussé selon des témoins. La police des polices est chargée d'une
enquête sur les circonstances de ces décès. Selon Sabata Mokgwabone porte-parole de
la police, les policiers ont fait usage de balles en caoutchouc mais jamais de balles
réelles. Alors que l’Afrique du Sud s'apprête à fêter en avril les 20 ans de sa
démocratie et de la fin du régime d'apartheid, la frustration sociale persistante
génère quotidiennement des manifestations d'habitants contre la défaillance des services
publics de base, en moyenne cinq par jour dans tout le pays. Par ailleurs, des
préavis de grève chez les trois premiers producteurs mondiaux de platine, ont été
déposés pour jeudi en Afrique du Sud par le syndicat Amcu qui réclame de fortes revalorisations
salariales. Zimbabwe : Création d’une raffinerie Les trois principaux
producteurs de platine dans le pays, ont soumis des plans pour la construction d'une
raffinerie locale comme exigé par le gouvernement, qui menace d'imposer un embargo
sur les exportations du précieux minerai, a indiqué lundi une source gouvernementale. Le
Zimbabwe veut obtenir la construction d'une raffinerie d'ici 2016 pour que le minerai
soit traité localement, crée des emplois et rapporte plus en étant exporté à un prix
plus élevé. Le platine sort actuellement du Zimbabwe sous forme de blocs bruts qui
sont fondus en Afrique du sud. Les autorités avaient posé un ultimatum aux groupes
miniers. Ces derniers ont expliqué à plusieurs reprises que le projet butait sur plusieurs
écueils, notamment le manque d'électricité au Zimbabwe et l'absence de quantité critique
de platine toujours pas atteinte pour justifier et rentabiliser de telles installations. Tunisie
: Procès pour vio Le procès de trois policiers impliqués dans le viol d’une jeune
femme, une affaire qui fait scandale dans le pays depuis plus d'un an, a été reporté
lundi une nouvelle fois au 13 février, selon les avocats de la victime. Le report
du procès est dû à l'absence de l'un des agents accusé du viol, Chawki Ben Ammar,
dont l'état de santé ne permettait pas la comparution, ont indiqué les avocats de
la victime à l'issue d'une brève audience à huis clos. Trois agents de police sont
poursuivis et incarcérés dans cette affaire. Deux d'entre eux, Chawki Ben Ammar et
Walid Feriani, sont accusés de viol, et le troisième d'avoir extorqué de l'argent
au fiancé de la victime. Ce procès est une grande injustice pour cette jeune femme
car on la pousse à se défendre, à se justifier, a jugé lundi Maitre Martin Pradel,
un avocat de la jeune fille. La victime a publié en France un livre racontant son
histoire sous son pseudonyme et titré « Coupable d'avoir été violée ». Mali
: déclaration du président Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé
une restructuration de l'armée par le biais d'une loi de programmation quinquénnale,
à l'occasion du 53e anniversaire des forces maliennes marqué lundi par un défilé avec
leurs alliés anti-jihadistes. Le défilé s'est déroulé à Bamako en présence du président
Keïta, du ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian et de chefs militaires.
Des Casques bleus, des formateurs militaires européens et des soldats français de
l'opération Serval y ont participé aux côtés des soldats maliens. Dimanche, le
président Keïta avait annoncé la future adoption d'une loi de programmation militaire
sur cinq ans pour restructurer les forces maliennes mises en déroute en 2012 par une
offensive de groupes armés dans le nord du pays. La signature d'un accord de défense
entre le Mali et la France était prévu à l'occasion de la visite de M. Le Drian mais
elle a été reportée, sans explication officielle. Côte d’Ivoire : Visite
des membres du parti Deux cadres du parti de l’ex-président ivoirien Laurent
Gbagbo ont entamé une visite au Ghana où sont réfugiés des milliers d'exilés pro-Gbagbo
après la crise postélectorale de 2010-2011, pour préparer leur retour, a-t-on appris
lundi auprès de cette formation. Pour le secrétaire à la communication du Front
populaire ivoirien, Franck Mamadou Bamba, les deux vice-présidents du Front populaire
ivoirien, Amani N'Guessan et Sébastien Dano Djédjé, séjournent au Ghana depuis samedi
pour organiser le retour de tous les exilés. D'après le Haut-commissariat aux réfugiés
HCR, plus des deux tiers des 300.000 Ivoiriens ayant fui leur pays pendant ou après
le conflit qui a marqué l'élection du président Alassane Ouattara sont déjà rentrés
chez eux. AFP/RV