2014-01-19 19:18:40

Visite du Pape François dans une paroisse engagée pour les réfugiés


(RV) Dimanche soir, le Pape François s’est rendu dans une paroisse romaine située à proximité de la grande gare Termini. Ce déplacement coïncidait avec la célébration, le 19 janvier, de la centième Journée mondiale des migrants et des réfugiés. Dans ce quartier du centre-ville où l’on côtoie la dure réalité des marginaux, cette paroisse, voulue par saint Jean Bosco, vient en aide à de nombreux immigrés ainsi qu’à des SDF, avec le soutien de bénévoles.

Avant de célébrer la messe, le Saint-Père a rencontré une centaine d’immigrés dans une salle paroissiale pendant environ une demi-heure : « Je suis avec vous, leur a-t-il dit, je vous suis et vous êtes proches de mon cœur ». Il leur a expliqué que le Pape est un homme comme les autres, qu’il a lui aussi ses joies et ses souffrances. Il leur a dit qu’il fallait partager avec les autres le chemin de la vie ; qu’il fallait partager aussi sa propre foi « parce qu’il n’y a qu’un seul Dieu ». Puis il s’est entretenu avec un groupe de SDF.

Une paroisse d'accueil pour les immigrés

Confiée aux salésiens, la paroisse du Sacré-Cœur-de-Jésus a été fondée en 1879 sous le pontificat de Léon XIII. L’église a été élevée au rang de basilique mineure, en 1921, par le Pape Benoit XV. Quelque 400 jeunes réfugiés et demandeurs d’asile, venus de pays comme la Somalie, l’Irak, le Congo, la Syrie ou le Soudan fréquentent le service d’accueil de cette paroisse où ils disent se sentir un peu comme chez eux, où leur dignité est respectée et où ils peuvent nouer des rapports d’amitié. Ces immigrés peuvent également y suivre des cours d’italien et de formation et sont aidés dans leur recherche d’un emploi. Certains d’entre eux sont passés par Lampedusa pour arriver en Europe.

Dimanche soir, l’émotion était au rendez-vous. Malgré le mauvais temps, les paroissiens ont accueilli le Pape François avec un enthousiasme débordant dans la cour du patronage paroissial. Fidèle à lui-même, le Souverain Pontife s’est livré volontiers au bain de foule, caressant les enfants, échangeant quelques mots avec les uns et les autres, saluant un jeune Congolais qui lui demandait de prier pour son pays. Une sœur missionnaire d’origine argentine lui avait préparé une tasse de maté, une infusion très populaire en Amérique du Sud.

Un accueil très chaleureux pour le Pape

L’église était noire de monde. Pour permettre à tous les fidèles de suivre la célébration, un écran géant avait été installé à l’extérieur. Comme un simple curé de paroisse, le Pape François a confessé des fidèles - un réfugié, un SDF, une religieuse de la Congrégation des Filles de Marie Auxiliatrice et deux jeunes tirés au sort. Il a rencontré tour à tour les familles, les couples, les malades, les jeunes…. A l’homélie, il est revenu sur le sens de l’image de l’agneau associée à Jésus, l’Agneau qui enlève le péché du monde, un animal faible, doux, bon, plein d’amour. Comme un agneau, Jésus a toujours été proche des petits, des pauvres. Mais il a eu la force de prendre sur lui tous les péchés du monde. Il est venu pour pardonner, pour instaurer la paix dans le monde et dans les cœurs. Le Saint-Père a invité les fidèles à avoir confiance en Dieu qui ne déçoit jamais : c’est la clef du succès dans la vie.

A la fin de la messe, sous les applaudissements, le curé de la paroisse a plaidé en faveur d’une Eglise missionnaire capable d’accueillir ceux qui ont besoin de réconfort et de pardon. « Nous avons besoin de pasteurs comme toi, a-t-il lancé à l’adresse du Pape François, si le Pape est aussi proche et l’Eglise aussi belle, alors comment le Paradis sera-t-il ? ».









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