Angélus : « remplacer la force par l'amour, l'orgueil par l'humilité »
(RV) En ce second dimanche du temps ordinaire, le Pape a voulu insister sur la figure
de l’Agneau de Dieu. « L’image de l’agneau pourrait étonner, a développé François,
car ce n’est pas un animal qui est connu pour sa force et sa robustesse » mais
c’est pourtant lui qui « porte sur ses propres épaules un poids si oppressant ».
Dans l’Evangile du jour (Jean 1,29), qui relate la rencontre entre Jean-Baptiste
et Jésus, le saint baptiseur reconnaît le fils de Dieu et s’écrie « Voici l’Agneau
de Dieu, qui enlève le péché du monde ». Le Pape s’est arrêté sur le verbe « enlever
», qui veut littéralement dire « soulever », « prendre sur soi ». « Jésus est venu
au monde avec une mission précise : libérer le monde de l’esclavage du péché. Et comment
le fait-il ? » a demandé le Pape à la foule de fidèles réunis place Saint-Pierre.
« En aimant. Il n’y a pas d’autre façon de vaincre le mal et le péché qu’avec l’amour
qui pousse au don de sa propre vie pour les autres ».
L'agneau est
faible mais enlève tout le mal
« La masse énorme du mal est enlevée
par une créature fragile et faible, symbole d’obéissance, de docilité et d’amour sans
défense, qui arrive jusqu’au sacrifice de soi-même, a précisé François. L’agneau
n’est pas dominateur, mais docile, pas agressif, mais pacifique, il ne montre pas
les dents et ne sort pas les griffes devant une attaque, mais il la supporte et se
soumet ».
Le Pape François a alors conseillé à l’Eglise et à chacun une
méthode pour devenir disciple de Jésus : « mettre l’innocence à la place de la
malice, l’amour à la place de la force, l’humilité à la place de l’orgueil, le service
à la place du prestige ». Pour le Pape, suivre le Christ « ne signifie pas
vivre comme une citadelle assiégée, mais comme une ville sur la montagne, ouverte,
accueillante et solidaire ». Témoigner de l’Evangile et de Jésus nous rend « plus
libre et plus joyeux ».
Journée mondiale du Migrant et du Réfugié
Après
l’Angélus, le Pape François a voulu prier pour toutes les personnes en situation de
migration. Ce dimanche marque la centième journée mondiale du Migrant et du Réfugié,
pour laquelle le Pape avait publié un message en septembre 2013. François a également
remercié tous ceux qui travaillent pour accueillir ces migrants, qui les défendent
et les accompagnent dans des moments difficiles.