La priorité : une transformation missionnaire de l'Eglise
Mgr Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège depuis octobre 2013, a assuré
que la « transformation missionnaire de l’Eglise » figurait parmi les « priorités
» du Pape François, ce vendredi. Dans une interview accordée au Centre de télévision
du Vatican, le premier collaborateur du pape a également souhaité une diplomatie pontificale
qui soit avant tout « humaine ».
Quelques jours après les vœux du Pape au
corps diplomatique et près d’un mois avant de recevoir des mains du pontife la barrette
rouge de cardinal, Mgr Pietro Parolin a expliqué qu’il était encore dans « une phase
de lancement consacrée à la connaissance et à l’approfondissement des différentes
questions » liées à son rôle. Il s’agit, a-t-il confié, d’un « service très exigeant
plein de responsabilités » mais aussi « très passionnant en cette nouvelle saison
de l’Eglise inaugurée par le pontificat du pape François ».
Ses priorités,
a expliqué l’ancien nonce au Venezuela, sont bien évidement celles du pape, et en
premier lieu « la transformation missionnaire de l’Eglise, une Eglise qui sort, en
état permanent de mission ». Cette transformation consiste à ses yeux en « un renouvellement,
une conversion qui doit concerner toutes les structures de l’Eglise, y compris la
curie romaine et la diplomatie ecclésiastique, qui sont les deux domaines principaux
dans laquelle se déroule l’activité du secrétaire d’Etat ».
Dialogue et
rencontre
Pour le nouveau secrétaire d’Etat, le rôle de la diplomatie du
Saint-Siège face aux nombreux conflits en cours est de « promouvoir et consolider
le dialogue et la rencontre ». Cette diplomatie, a-t-il confié, « doit être humaine
et centrée sur l’homme ». « Le pape François nous pousse à considérer cette centralité
de l’homme, et non de façon abstraite », a poursuivi le futur cardinal, insistant
alors sur l’attention particulière pour « les pauvres, les personnes marginalisées,
les plus faibles et vulnérables, ceux qui sont sans voix ».
Lors de la journée
de prière et de jeûne pour la paix en Syrie du 7 septembre 2013, a relevé Mgr Pietro
Parolin, le pape François « a su recueillir et interpréter le cri de paix qui provient
d’une population syrienne tourmentée ». Cette journée spéciale voulue par le pape,
selon lui, a porté ses fruits et donné l’exemple d’une certaine force morale et spirituelle
du Saint-Siège. Et le prélat d’insister en assurant que cette journée avait « exprimé
la force morale de l’activité de l’Eglise ».
Mgr Pietro Parolin, enfin, a assuré
que la diplomatie pontificale avait une attention particulière pour « le Sud du monde
», mais aussi pour l’Europe. Le secrétaire d’Etat a relevé la contribution du Saint-Siège
à « la construction de la maison européenne ». (apic/imedia)
Photo:
Mgr Pietro Parolin et le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, il y a quelques
jours au Vatican