Un rapport étroit avec Dieu préserve les prêtres de l'idolâtrie
(RV) Le « vrai prêtre » a un rapport « étroit » avec Jésus. Quand celui-ci vient à
manquer, le prêtre devient un « idolâtre » dévoué au Dieu Narcisse. C’est en substance
ce qu’a affirmé le Pape ce samedi matin lors de la messe célébrée, comme presque chaque
jour, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Elle était concélébrée ce samedi
11 janvier par le cardinal Angelo Bagnasco, le président de la Conférence épiscopale
italienne et par une vingtaine de prêtres de l’archidiocèse de Gênes.
« Quand
Jésus devenait populaire, il se retirait dans le désert pour prier, il allait auprès
du Père. Cela doit être pour nous, prêtres, un point de comparaison. Allons-nous,
nous aussi, rejoindre Jésus ? ». Commentant la Ière Lettre de Saint Jean, le Pape
s’est interrogé dans son homélie sur le rapport entre le prêtre et Jésus puisque,
pour lui ,« la force du prêtre réside dans ce lien ».
Un prêtre qui recherche
Dieu est un bon prêtre
François a affirmé qu’il pouvait arriver que le
prêtre perde le « rapport vivant de disciple à Maître, de frère à frère, d’homme pauvre
à Dieu » pour se replier dans une relation « un peu superficielle qui ne vient pas
du cœur ». Le Pape met en garde les prêtres à qui cela arrive : « Comme cela fait
mal à l’Eglise les prêtres onctueux ! Ceux qui mettent leur force dans les choses
artificielles, dans les vanités, dans un comportement, un langage précieux ». Que
peut en effet donner le prêtre aux fidèles quand il devient entrepreneur, affairiste,
mondain, se demande le Pape ?
Les prêtres ont tous des limites et le Pape n’est
pas un exception : « nous sommes tous des pécheurs », a assuré François mais, a-t-il
poursuivi « si nous recherchons Dieu dans la prière, d’intercession ou d’adoration,
nous sommes de bons prêtres malgré nos péchés ».
Les cieux se sont rouverts
Lors
de l’angélus, le Pape est revenu évidemment sur le baptême. « Chaque enfant qui nait
est un don de joie et d’espoir, et chaque enfant qui est baptisé est un prodige de
la foi et une fête pour la famille de Dieu » a-t-il déclaré depuis le balcon des appartements
pontificaux.
« Si les cieux restent fermés, notre horizon dans cette vie terrestre
est bouché, sans espoir. En revanche, en célébrant Noël, la foi nous donne une nouvelle
fois la certitude que les cieux se sont déchirés avec la venue de Jésus. Et dans le
jour du baptême du Christ, nous contemplons encore les cieux ouverts. La manifestation
du Fils de Dieu sur la terre marque le début du grand temps de la miséricorde après
que le péché a fermé les cieux, élevant comme une barrière entre l’être humain et
son Créateur. »
Avec la naissance de Jésus, « Dieu nous a donné dans le Christ
la garantie d’un amour indestructible. Du moment que le Verbe s’est fait chair, il
est donc possible de voir les cieux. Et c’est également possible pour chaque d’entre
nous, si nous nous laissons envahir par l’amour de Dieu, qui nous est donné la première
fois lors du baptême par l’Esprit Saint. »
Photo : Le Pape célèbre la
messe ce samedi 11 janvier. A sa droite, le cardinal Angelo Bagnasco, président de
la CEI.