2014-01-10 15:16:33

Le Pape remercie ses gentilshommes et les « sediari »


Le Pape François a reçu ce vendredi matin, lors de deux audiences successives, les gentilshommes de sa Sainteté et les « sediari » (porteurs) pontificaux, accompagnés de leurs familles. À chacun, le Pape a exprimé sa gratitude pour le service rendu à l’Église et au Saint-Siège. Il les a exhortés à poursuivre leur travail, sans l'entâcher « d’aucun comportement de mondanité ».

Gratitude et service

Ce sont les deux mots qui ont caractérisé les audiences du Pape François aux gentilshommes et aux « sediari ». Aux premiers, qui accompagnent les dignitaires en visite au siège de Pierre, le Pape a rappelé avec quel esprit ceux-ci doivent accomplir leur service : « Comme le dit votre nom, votre fonction requiert des qualités de gentillesse et de cordialité utiles pour mettre les personnes à leur aise. Ces qualités humaines trouvent leurs plus authentiques racines dans une vie animée par le foi, qui fournit un témoignage de cohérence évangélique, sans l'entâcher d’aucun comportement de mondanité ».

Nous sommes à présent au terme de la période de Noël, a ajouté le Pape, nous sommes tous touchés par « la merveille de Dieu fait enfant dans la grotte de Bethléem ». Cette admiration, a-t-il déclaré, doit toujours rester avec nous, pas seulement à Noël :

« Nous sommes attentifs et nous prions afin que cette lumière intérieure ne se dissout pas et pour que nous puissions porter dans notre vie quotidienne, familiale et professionnelle, la joie de la foi qui s’exprime dans la charité, le bénévolat et la tendresse ».

Les idéaux qui animent ce service

S’adressant aussi aux « sediari » pontificaux, le Pape a souligné que le mystère de la naissance de Jésus « nous appelle à témoigner dans notre vie, l’humilité, la simplicité et l’esprit de service » que le Seigneur nous a enseigné. Si le travail est vécu « avec ce comportement intérieur » alors, « il peut devenir apostolat » et transmettre « la joie d’être chrétiens ». Ceci, a-t-il souligné, « est possible si nous maintenons vivant le dialogue avec le Seigneur ». Ces derniers mois, a-t-il confié, « je me suis rendu compte des idéaux qui animent votre travail ». L’amour porté à l’Église, « la cordialité accueillante, la patience, le calme et la sérénité de comportement constituent un belle carte de visite pour tous ceux qui accèdent au Palais Apostolique afin de rencontrer le successeur de Pierre ».

« Pour tout cela, je tiens à vous remercier cordialement, vraiment ! Je vous remercie cordialement et je me sens redevable envers vous. Je remercie également la tendresse avec laquelle vous prenez les enfants pour me les amener aux audiences publiques. J’ai demandé à l’un d’entre vous : « Mais toi, combien d’enfants as-tu ? Parce qu'il est évident que tu sais comment les soulever. Ça se voit!».

Des hommes dévoués au Pape

La Famille pontificale est composée d’une section ecclésiastique et d'une section laïque. Les gentilshommes de Sa Sainteté font partie de cette dernière. Ils sont les héritiers des « camériers laïcs de cape et d’épée » de la cour des papes du XVIe siècle. Ils assuraient alors des fonctions matérielles ou honorifiques et étaient classés selon des titres et un protocole très strict. En 1968, le pape Paul VI a supprimé ces distinctions en leur donnant à tous le titre de gentilhomme.

Recrutés dans la noblesse et l’élite sociale, ils sont nommés par le pape. Ils portent pendant leur service au palais et lors des audiences diplomatiques, l’habit noir, le frac, une triple chaîne d’or aux armes pontificales avec des médaillons portant les lettres entrelacées “GSS“, abréviation de leur titre, et leurs différentes décorations pontificales, médailles civiles et militaires d’autres pays.

Les «sediari» pontificaux sont également un corps de la Maison pontificale. Comme pour les gentilshommes, leur charge a souvent un aspect héréditaire. Autrefois, ils portaient les trônes pontificaux et, en particulier, la ‘Sedia gestatoria’ que les papes utilisaient lors des audiences, jusqu’à Jean Paul Ier (1978). Avec la réforme et l’allégement du cérémonial pontifical par Paul VI, les «porteurs» sont devenus des membres de l’Antichambre pontificale et les plus proches collaborateurs du préfet.

Aujourd'hui, les «sediari» ne portent plus les papes, sauf à l’occasion de leurs funérailles, comme ce fut le cas pour Jean Paul II en avril 2005. En revanche, ces dernières années, ils furent appelés à pousser l ’estrade mobile utilisée par le pape polonais pour se déplacer lors des grandes cérémonies dans la basilique Saint-Pierre, puis par Benoît XVI dans la dernière partie de son pontificat. (avec apic/imedia)








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