Le Père Pascal Montavit nous propose son commentaire de l'Evangile du dimanche 5 janvier.
En ce deuxième dimanche après la Nativité, nous méditons sur le prologue dans l’Évangile
selon Saint Jean : "Le Verbe s'est fait chair".
Ecoutez le commentaire du Père
Pascal Montavit
En ce deuxième
dimanche après la Nativité, nous méditons sur le prologue dans l’Évangile selon saint
Jean. Cette méditation ouvre et annonce l’ensemble du récit qui va suivre. Trois affirmations
essentielles peuvent être relevées.
Tout d’abord, le prologue débute
par « Au commencement était le Verbe » (Jn 1,1). Cette expression rappelle le premier
verset de la Genèse lorsque Dieu entreprend la Création du monde. Saint Jean nous
montre par là qu’avec la venue de Jésus, c’est un nouveau commencement qui a lieu.
Lors de la Création, Adam et Eve ont péché et ont été chassés du Paradis.
La
venue de Jésus restaure l’homme en lui offrant la possibilité d’entrer de nouveau
dans une pleine communion avec Dieu. Il est important de noter, qu’à la Création,
le Verbe est bien présent puisque Dieu crée par la Parole : « Dieu dit : ‘Que la lumière
soit’ et la lumière fut » (Gn 1,1). C’est donc ce même Verbe, celui par qui Dieu a
créé toute chose, qui vient maintenant prendre chair parmi les hommes pour les sauver.
Il y a une unité profonde entre les deux textes, celui de la Création au premier chapitre
de la Genèse et le prologue de Saint Jean. Le Seigneur offre à tout homme un nouveau
départ. Bien sûr, cette étape est vécue avant tout par le baptême.
Mais c’est aussi à chaque fois que nous avons recours au sacrement de réconciliation
que le Seigneur nous offre un nouveau commencement en effaçant complètement nos fautes.
Lorsque je reçois le sacrement de réconciliation, c’est une véritable œuvre de recréation
que Dieu opère. Une deuxième affirmation de ce prologue est le combat entre
la lumière et les ténèbres. « La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres
ne l’ont pas arrêtée » (Jn 1,5). Il n’est pas dit que les ténèbres ont disparu. Il
est seulement dit qu’elles ne peuvent pas empêcher la lumière de briller.
Il
y a un combat, et de ce combat, c’est Dieu qui est vainqueur. Cette proclamation de
la victoire par la vie que Dieu donne, face à toutes les morts auxquelles nous sommes
confrontés dans notre vie quotidienne, est essentielle. Toutes nos chutes, nos erreurs
peuvent être transformées en Dieu. Parfois certaines situations extrêmement douloureuses
semblent durer pour toujours, comme s’il n’y avait pas de fin possible. Mais même
là, le Seigneur nous donne d’expérimenter sa puissance. Il nous permet de tenir debout
dans l’adversité alors même, qu’humainement, nous n’en avons plus la force.
Enfin,
il est dit : « Mais tous ceux qui l’ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur
a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu » (Jn 1,12). Ce verset permet de mieux
comprendre le premier. S’il est vrai que Jésus propose à tout homme un nouveau commencement,
faut-il encore que cette Parole de Vie soit acceptée. Le Seigneur respecte la liberté
de chacun et le bonheur qu’il promet dépend du choix personnel de l’accueillir ou
non. Par notre prière, nous pouvons obtenir du Seigneur que de plus en plus d’hommes
et de femmes acceptent de recevoir Jésus dans leur vie.
En ce temps
de Noël, nous pouvons offrir au Seigneur tous les choix de mort que nous avons pu
faire, c’est à dire chaque fois que nous avons refusé de pardonner, de partager, d’aimer
comme lui-même nous a aimés. Le Seigneur souhaite nous visiter pour nous établir dans
sa lumière et nous dire : « Je t’offre un nouveau commencement. Fais-moi confiance
! »