Par son exemple, le Pape François a mis l’Eglise en chemin
Dans la traditionnelle interview-bilan accordée en fin d’année à Radio Vatican, le
Père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, a affirmé que
le pape François mettait “avec force“ l’Eglise en chemin. Dans cet entretien, diffusé
le 27 décembre 2013, le porte-parole du Vatican a également souligné que la renonciation
de Benoît XVI avait non seulement marquée cette année, mais qu’elle marquerait “les
prochaines époques de l’Eglise“.
“Le Pape François a mis l’Eglise en chemin
avec une grande force, et il l’a mise en chemin par son exemple, par son engagement
et par ses nombreux messages et ses initiatives – notamment le Synode sur la famille“,
affirme le père Lombardi. Aux yeux du jésuite, l’accueil réservé “aux gestes et
aux mots du Pape dans le monde d’aujourd’hui est tout à fait impressionnant“. Pour
lui, le souverain pontife “a répondu à une attente permanente et profonde de l’humanité
entière“, à la recherche d’amour et d’encouragements, en plaçant au centre de son
message la miséricorde de Dieu. “Cela a été compris, précise-t-il, et cela a été compris
grâce à l’efficacité des gestes et des mots simples par lesquels cela a été dit“.
Le
Pape François donne l’exemple
Le porte-parole du Vatican espère que cette
“grande impulsion de renouveau, d’efficacité dans l’annonce du message chrétien“ puisse
“s’étendre dans l’Eglise“ et ne reste pas concentrée autour de la personne du pape,
même si “dans de nombreux pays (…), les gens vont à nouveau se confesser et participent
aux célébrations religieuses“. Cette diffusion “par vague de cet effet de proximité
de l’amour de Dieu par l’Eglise“ doit donc être développée, estime le directeur de
Radio Vatican. Et d’insister: “Le pape François donne l’exemple, il donne un modèle
de relation pastorale (…) qui doit devenir habituel dans toute l’Eglise“. Pour
le père Lombardi, l’aspect de la réforme des structures, dont on parle beaucoup, est
“secondaire“. Le Pape François entend avant tout les rendre plus conformes à la “mission
de l’Eglise“. Les différentes consultations lancées et les commissions mises en place
doivent rendre le fonctionnement de l’Eglise “plus transparent“, mais la véritable
question réside dans les relations entre “l’esprit et ses instruments d’expression:
les structures et les organisations“, estime encore le directeur du Bureau de presse
du Saint-Siège.
Le choix de Benoît XVI marquera encore l'Eglise
Quant
à la renonciation de Benoît XVI, le 11 février dernier, il s’agit d’un “choix qui
a marqué cette année et qui continuera à marquer les prochaines époques de l’Eglise“,
souligne le Père Lombardi. Selon lui, “c’est l’ouverture d’une route, d’une possibilité
qui est, comme le disait Benoît XVI, liée à l’époque que nous vivons“. Ainsi, explique-t-il
encore, une telle décision est davantage liée à l’accélération actuelle et à l’accumulation
rapide des problèmes qu’à la “simple situation personnelle“ du pape, qui a vu cela
avec “une grande lucidité et une grande humilité“. Aux yeux du père jésuite, Benoît
XVI voulait que l’Eglise ait un guide à la “vigueur renouvelée“. “C’est ce qui est
arrivé, ajoute-t-il, de façon impressionnante et inattendue“.