2013, une année charnière pour l'Eglise : le bilan du père Lombardi
(RV) Un Pape qui démissionne pour la première fois depuis des siècles ; un jésuite
latino-américain élu au siège de Pierre pour la première fois dans l’histoire : c’est
une année extraordinaire pour la vie de l’Eglise qui s’achève. Dressant le bilan de
cette année 2013, le père Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège et
de Radio Vatican, estime tout d’abord que le choix prophétique de Benoît XVI continuera
à marquer la vie de l’Eglise et qu’il aura un impact certain sur les prochains pontificats.
Des réformes au service de la mission de l'Eglise
Par son geste
lucide et humble, Benoît XVI a ouvert une brèche. En peu de temps, son successeur,
le Pape François, a acquis une popularité extraordinaire et inattendue à l’échelle
mondiale, y compris parmi les non-chrétiens.
Selon le père Lombardi, ses gestes
et ses paroles répondent à une attente profonde de toute l’humanité, à son besoin
d’amour, de pardon, de sincérité, de réconfort et d’encouragement qui ne connaît pas
de frontières. Le Pape argentin a concentré son message sur la miséricorde de Dieu
; avec une grande simplicité, il va à l’essentiel du message chrétien et les gens
l’ont compris. Cependant, il ne faudrait pas – avertit le père Lombardi – que cet
engouement planétaire se limite à sa personne. Le Pape François a donné le ton et
toute l’Eglise devrait adopter son style pastoral. C’est à cela, selon le directeur
du Bureau de presse, que doivent servir les fameuses réformes dont on parle tant.
Certes, le Saint-Père a pris de nombreuses initiatives visant à rendre les
structures et les organisations de l’Eglise plus transparentes et efficaces, et surtout
plus conformes à la mission essentielle de l’Eglise, à savoir l’annonce de l’Evangile
jusqu’aux frontières du monde, jusqu’aux périphéries. Mais on aurait tort de s’attarder
outre-mesure sur des décisions qui constituent un aspect secondaire de son pontificat,
l’essentiel étant l’annonce de l’Evangile et la mission de l’Eglise.
Une
Eglise en mouvement
Enfin, le père Lombardi constate une cohérence profonde
entre le style du premier pape jésuite de l’histoire et la spiritualité ignacienne
: l’insistance sur le cheminement, sur la soumission à la volonté de Dieu, sur la
transmission de l’amour de Dieu parmi les hommes.
En clair, par son exemple,
son implication personnelle, ses messages et ses initiatives, le Pape François a mis
l’Eglise en chemin, en mouvement. Nous sommes appelés à nous convertir, à accueillir
les surprises que Dieu nous réserve et à comprendre ce qu’Il nous demande. C’est,
selon le père Lombardi, la grande nouveauté de ce pontificat.
Photo
: Le Pape François et le père Federico Lombardi