La Revue de la Presse Catholique d’Afrique. Mercredi 18 décembre 2013
L’actualité religieuse dans la presse catholique africaine cette semaine vole un tout
petit peu dans tous les sens. Mais on peut partir d’un papier-bilan que présente le
journal La Semaine africaine qui parait à Brazzaville, comme pouvant finalement faire
consensus. Son titre pourrait être celui de n’importe quel pays : l’Année de la Foi
au Congo, bilan et perspectives. Fabrice Nsémi rappelle que l’Année de la Foi fut
lancée par le Pape Benoît XVI en octobre 2011 et qu’elle a été close par le Pape François
le 24 novembre dernier. Mais, s’interroge-t-il, « la porte de la foi (est-elle) toujours
ouverte au Congo ? ». « La lumière de la foi est le reflet du don apporté par Jésus
(…). Accueillir ce don, c’est se détourner des idoles et des ténèbres qui hantent
notre pays sur le plan social, politique, économique et culturel.(…). Accueillir ce
don, c’est créer les conditions objectives et les possibilités subjectives du rayonnement
de la foi. Le rayonnement de la foi n’est pas une sinécure. C’est une démarche qui
requière un entrainement aussi bien individuel que collectif », rappelle La Semaine
Africaine.
Du sport en religion
Au Bénin, on parle de sport –
de sport de foi, si l’on peut dire. Voici ce qu’on lit dans La Croix du Bénin : «
En prélude à la 7e édition du marathon de Saint François de Sales prévue pour le 8
février 2014, les organisateurs ont réuni sur la paroisse Saint François de Sales
d’Okédama les divers acteurs du marathon (…). L’organisateur principal, le Père Guillaume,
a insisté sur les nouveautés de cette édition : le marathon de 2014 tiendra compte
du jubilé des 70 ans d’évangélisation de l’archidiocèse de Parakou. Pour ce faire,
des religieux, religieuses, des représentants de la religion musulmane et des communautés
ecclésiales vivantes (Cev) seront associés à l’événement ; une bourse sera octroyée
aux apprentis, lycéens, collégiens et universitaires en vue de promouvoir l’éducation,
secteur important pour l’Eglise catholique ». Et le journal, sous la plume de Franck-Hervé
Tokpassi, de conclure : « La 7e édition du marathon salésien nous permet de constater
que l’Eglise promeut la trilogie santé-éducation-sport ».
Au Cameroun, les
préoccupations dans le principal journal de l’Eglise, L’Effort camerounais, sont d’un
tout autre ordre puisque le journal parle d’un bras de fer entre le gouvernement et
la conférence épiscopale. Le cœur du problème, c’est la réaction du gouvernement à
la lettre de conférence des Evêques avant les élections législatives et municipales
dernières. Et c’est Mgr Samuel Kleda, Archevêque de Douala et Président de la Conférence
épiscopale, qui répond à travers les colonnes du journal pour réaffirmer : « le but
de notre lettre n’était point d’inviter les Camerounais à voter contre un parti ;
mais nous invitions tout électeur à choisir des hommes et femmes, ayant le sens du
bien commun, capables de se sacrifier pour les autres et de construire notre pays.(…).
Aucun Camerounais ne peut accepter qu’il n’y ait pas de manque d’eau, d’électricité,
d’infrastructures routières… etc. Les Camerounais sont témoins et victimes de cette
situation. Nous attendons aujourd’hui des solutions à ces problèmes ».
Pour
le rapatriement de la dépouille d’Ahmadou Ahidjo
Dans la même réaction,
le Président de la Conférence épiscopale tient aussi à donner le point de vue de l’Eglise
sur une question très délicate de la vie nationale camerounaise, à savoir le rapatriement
de la dépouille mortelle de l’ancien président Ahmadou Ahidjo depuis le Sénégal où
il repose depuis novembre 1989. « Il est tout à fait normal que la dépouille du Président
Ahidjo soit rapatriée au pays. Il n’est pas possible d’effacer une partie de l’histoire
de notre pays : Ahidjo fut le premier Président de ce pays. Ramener son corps au pays
serait un signe de reconnaissance pour ce qu’il a fait pour ce pays et une occasion
pour les Camerounais de se réconcilier », affirme Mgr Kleda.
Continuons
de prier pour la Libération des 3 prêtres enlevés
Enfin, comme chaque semaine,
rappelons avec CENCO, le portail de l’Eglise catholique en République démocratique
du Congo, que depuis un an (et un mois), trois prêtres sont retenus contre leur volonté
dans la vaste forêt équatoriale de ce pays. « Les trois pères Assomptionnistes qui
ont été enlevés au mois d'octobre (2012 – Ndlr), sont toujours aux mains de leurs
ravisseurs. La Conférence Episcopale Nationale du Congo, et particulièrement le diocèse
de Butembo-Béni continue à demander leur libération. Ces prêtres n'ont rien fait pour
mériter ce sort. Que ceux qui les détiennent se ravisent et qu'ils les laissent servir
Dieu ».