Maroc: Les femmes disent "Non" au projet de loi Hakkaoui
Samedi 14 décembre 2013, les femmes marocaines ont organisé une marche à Rabat pour
demander une meilleure protection de la part de l’Etat. "Non à l'impunité", "Non au
mariage des mineures" et "Pour une loi qui protège du harcèlement sexuel et du viol".
Tels sont les slogans qui ont été brandis lors de cette marche, organisée par la
Coalition Printemps de la dignité. Cette manifestation dénonçait toutes les formes
de violences et de discriminations à l'égard des femmes en pointant du doigt le
dernier projet de loi contre la violence à l'égard des femmes Ce projet de loi,
présenté par la ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement
social, Bassima El Hakkaoui, lors du Conseil de gouvernement du 7 novembre dernier,
est loin de répondre aux attentes des activistes marocaines. «Il contiendrait un certain
nombre de contradictions » comme l’a fait remarquer Samira Bikarden, membre de la
coalition organisatrice de la marche. Pour les représentantes de plusieurs associations
féminines, les dispositions de ce projet de loi ne sont pas à même de lutter contre
la violence à l'égard des femmes et de garantir la protection, la prévention et la
répression de l'agresseur. Selon des témoins, cette manifestation a enregistré
une forte participation. Toutes les franges de la société y ont pris part. Ainsi,
juristes, médecins, infirmiers, enseignants, syndicalistes, mères de famille, voire
acteurs de la société civile ont répondu à l'appel. Le seul souci qui les animait,
était de porter haut et fort leurs revendications pour que cesse toute forme violence
liée au genre. Les participants ont rendu un vibrant hommage aux victimes de violence
en brandissant leurs portraits. La manifestation s’est clôturé par une rencontre
entre, d'une part, une délégation de familles des victimes et le comité de suivi de
la Coalition "Printemps de dignité" et, d'autre part, des représentantes des femmes
parlementaires.