Le Pape François à l'Angélus : « L'Eglise est la maison de la joie »
(RV) C’est bien évidemment au troisième dimanche de l’Avent que le Pape François a
consacré sa catéchèse lors de l’angélus de ce dimanche. Appelé aussi dimanche du Gaudete,
le dimanche de la joie. Il s’agit pour nous de nous réjouir dans le Seigneur. « Soyez
toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance.
» C’est cet appel à la joie que nous retrouvons dans chacune des lectures de ce dimanche.
Parce que le Seigneur est proche. « Comme une mère, a déclaré le Pape, l’Eglise
nous encourage à poursuivre avec confiance l’itinéraire spirituel qui nous mènera
à Noel. Le Message chrétien s’appelle évangile, c’est-à-dire bonne nouvelle, une annonce
de joie pour le peuple tout entier ; l’Eglise n’est pas un refuge pour personnes tristes,
l’Eglise est la maison de la joie ! »
« Mais cette joie de l’Evangile
n’est pas une joie comme les autres. Elle trouve son fondement dans le fait de se
savoir écoutés et aimés de Dieu. Comme nous le rappelle aujourd’hui le prophète Isaïe,
Dieu est celui qui vient nous sauver, et apporte son secours tout spécialement aux
personnes perdues. Sa venue parmi nous nous fortifie, nous donne courage, fait exulter
et fleurir le désert et la steppe, c’est-à-dire notre vie quand elle devient aride,
sans l’eau de la Parole de Dieu et de son Esprit d’amour. Même si nos limites et
nos égarements sont grands, il ne nous est pas permis d’être mous et vacillants face
aux difficultés et nos faiblesses. Au contraire, nous sommes invités à renforcer nos
mains, à solidifier nos genoux, à avoir du courage et à ne pas craindre, parce que
notre Dieu montre toujours la grandeur de sa miséricorde. Avec son aide nous pouvons
toujours recommencer tout dès le début, rouvrir les yeux, vaincre la tristesse et
les larmes en entonnant un chant nouveau. Et cette joie véritable reste alors aussi
dans les épreuves, dans les souffrances, parce qu’elle n’est pas superficielle, mais
descend en profondeur dans la personnes qui se confie à Dieu et à confiance en Lui.
»
« La joie chrétienne, comme l’espérance, a encore ajouté le Pape,
trouve son fondement dans la fidélité de Dieu, dans la certitude qu’Il maintient toujours
ses promesses. Le prophète Isaïe exhorte ceux qui se sont égarés et ont des difficultés
à croire à la fidélité du Seigneur, parce que son salut ne tardera pas à faire irruption
dans leur vie. Ceux qui ont rencontré Jésus le long du chemin, font l’expérience dans
leur cœur d’une sérénité et d’une joie dont rien ni personne ne pourra les priver.
Notre joie c’est le Christ, son amour fidèle est inépuisable ! C’est pourquoi, lorsqu’un
chrétien devient triste, cela signifie qu’il s’est éloigné de Jésus. Mais alors il
ne faut pas le laisser seul ! Nous devons prier pour lui, et lui faire sentir la chaleur
de la communauté.»
Le Pape a conclu sa catéchèse en invoquant Marie : «
Que la Vierge Marie nous aide à presser le pas vers Bethléem, pour rencontrer l’Enfant
qui est né pour nous, pour le salut et la joie de tous les hommes. L’Ange lui a dit
: « Réjouis-toi, pleine de grâce : le Seigneur est avec toi » (Luce 1,28). Qu’elle
obtienne pour nous de vivre la joie de l’Evangile en famille, au travail, en paroisse,
et partout. Une joie intime, merveilleuse et tendre. Celle qu’éprouve une mère lorsqu’elle
regarde son enfant à peine né, et comprend que c’est un don de Dieu, un miracle que
nous ne pouvons que remercier ! »
Au terme de l'Angélus, le Pape a surtout
salué les enfants du diocèse de Rome venus pour la traditionnelle bénédiction des
«bambinelli» (les petits enfants Jésus de la crèche) leur demandant de prier pour
lui devant leur crèche. Le Pape a ensuite salué toute la foule qui se protégeait sous
des parapluies, la félicitant d'être venue malgré la pluie. «Je suis désolé que
vous soyez sous la pluie, a déclaré le Pape, mais je suis avec vous, vous êtes vraiments
courageux ».