Les évêques sud-africains : « rendons-lui honneur en luttant pour ses idéaux »
Les évêques catholiques d'Afrique du Sud ont rendu hommage à l'ancien président Nelson
Mandela, décédés le soir du 5 décembre 2013 à l'âge de 95 ans. Ils ont exprimé la
reconnaissance de l'Eglise catholique à « Tata Mandela pour le sacrifice offert pour
tous les peuples d’Afrique du Sud et pour sa direction et son inspiration par lesquelles
il nous a conduit sur le chemin de la réconciliation ».
Le message de condoléances
à la famille de Nelson Mandela, transmis par l'agence catholique Fides, est signé
par Mgr Stephen Brislin, archevêque du Cap et président de la Southern African
Catholic Bishops Conference (SACBC).
Mgr Brislin souligne que Mandela «
n’a jamais fait de compromis sur ses principes et sur sa vision d’une Afrique du Sud
juste et démocratique où tous ont des opportunités similaires, y compris en sacrifiant
longtemps sa propre liberté personnelle ». Le responsable disparu, rappelle l’archevêque
du Cap, « malgré les souffrances importantes rencontrées durant sa vie, n’a jamais
répondu au racisme par le racisme. Les paroles prononcées lors du procès pour trahison
sont encore aujourd’hui sources d’inspiration : "J’ai combattu la domination blanche
et j’ai combattu la domination noire. J’ai caressé l’idéal d’une société libre et
démocratique dans laquelle les personnes vivent ensemble dans l’harmonie et avec des
possibilités égales" ».
Défendre les idéaux de Mandela
« Lorsque
Tata a été relâché le 11 février 1990, le pays était dans l’agitation et le sang était
versé presque quotidiennement. Par son leadership, qui fut renforcé lorsqu’il devint
président en 1994, Mandela a conduit le pays sur la voie de la réconciliation et de
la paix, en invitant les Sud-africains à jeter les armes de destruction à la mer.
C’est pourquoi nous lui serons toujours redevables », continue le message. « Le meilleur
moyen que nous ayons pour honorer la vie de Nelson Mandela est de lutter pour les
idéaux qu’il a caressés : la liberté, l’égalité et la démocratie, et de défendre ces
idéaux de ceux qui tentent de les corrompre », conclut Mgr Brislin. (Avec agences)