« Est-il possible de parler d’espérance alors que tant de questions occupent les esprits
et que les signaux sociopolitiques semblent ô combien inquiétants ? », demandent les
évêques du Togo dans la Lettre pastorale publiée à l’occasion de l’Avent, centrée
sur l’espérance chrétienne.
Le document souligne les signaux d’espérance, tels
que les élections législatives de juillet dernier, qui se sont déroulées « dans un
climat pacifique et serein » mais il rappelle aussi « les défis que nous devons encore
relever : quand auront lieu les élections municipales ? Quand seront réalisées les
réformes institutionnelles et locales ? Quand connaîtra-t-on la vérité sur les incendies
des marchés de Kara et de Lomé ? ».
Des incendies non encore élucidés
Les
incendies d’origine criminelle qualifiés de « barbares » par les évêques « ont non
seulement porté un coup fatal à notre économie mais ont également aggravé le climat
de méfiance entre les togolais ». C’est pourquoi les évêques « recommandent vivement
que les autorités judiciaires, en toute indépendance et impartialité, poursuivent
rapidement l’enquête afin d’identifier les responsables et par conséquence d’informer
la population ». « De cette manière, continue le message, les plaintes à propos de
la détention arbitraire formulées par les uns et les accusations de diffamation présentées
par les autres pourront cesser ».
On se souviendra qu’au cours de la nuit entre
le 10 et le 11 janvier 2013, un incendie avait détruit le marché de Kara et que, la
nuit suivante, le grand marché de Lomé, la capitale, avait été incendié. Différents
membres de la coalition d’opposition CST (Collectif Sauvons le Togo) ont été arrêtés
puis remis en liberté provisoire sous l’accusation d’être impliqués dans les deux
événements. A leur tour, les responsables du CST ont accusé certains membres du gouvernement
et de l’administration publique d’être responsables des incendies. (AvecFides)
Photo
: manifestation de femmes togolaises durant la campagne électorale