(RV) La paix au Moyen Orient et la sauvegarde de la liberté religieuse dans le monde
sont au cœur du message que le pape François a adressé au Patriarche œcuménique de
Constantinople Bartholoméos 1er à l’occasion de la fête liturgique de Saint-André.
Ce message, qui contient par ailleurs un vibrant appel en faveur de l’unité des chrétiens,
à été lu par le cardinal Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de
l’Unité des chrétiens, à la fin d’une Divine Liturgie célébrée en l’église patriarcale
du Phanar.
Comme chaque année, une délégation du Saint-Siège participe aux
festivités organisées à Istanbul. De la même manière, chaque année, une délégation
orthodoxe vient à Rome le 29 juin, solennité des saints Pierre et Paul. Dans son message,
le Souverain Pontife réaffirme que la solution des conflits au Moyen-Orient passe
par la négociation, le pardon et la réconciliation ainsi que par la reconnaissance
des droits des peuples et il encourage les chrétiens de la région à rester sur leurs
terres d’origine.
L'importance du témoignage commun
Pour faire
face aux discriminations et aux violences dont sont victimes les chrétiens dans le
monde, il est essentiel, selon lui, que les chrétiens d’Orient et d’Occident offrent
un témoignage commun : une coopération efficace entre tous les chrétiens – dit-il
– est urgente et nécessaire pour sauvegarder partout le droit d’exprimer publiquement
sa propre foi. Partout les chrétiens doivent avoir le droit de promouvoir la contribution
du christianisme dans la société et la culture contemporaine.
Rappelant que
l’année 2014 marquera le cinquantenaire de la rencontre historique entre Paul VI et
le Patriarche Athënagoras à Jérusalem, le pape François réaffirme avec force que les
chrétiens sont les membres d’une même famille et qu’ils doivent se préparer à recevoir
le don de la pleine communion par la prière, la conversion intérieure, le dialogue
fraternel. Avec chaleur, le Pontife souhaite que l’Église de Rome et le Patriarcat
œcuménique poursuivent leurs relations fraternelles.
A Istanbul, la délégation
du Saint-Siège a rencontré le Patriarche Bartholoméos 1er. Elle a eu des entretiens
avec la Commission synodale chargée des rapports avec l’Eglise catholique et visité
l’Institut de théologie orthodoxe de Halki, qui a formé pendant des siècles les cadres
de l’Eglise grecque orthodoxe avant d’être fermé par les militaires turcs en 1971.
Le séminaire devrait très prochainement pouvoir rouvrir ses portes sur décision du
Parlement turc, résultat de pourparlers entre l’Union européenne et Ankara.