Le Pape : Notre soif de vie a trouvé une réponse dans la résurrection
La douleur des innocents, la mort des enfants, la vision religieuse et athée de la
mort, ont été au centre de la catéchèse du Pape au cours de l’audience générale mercredi.
Si on pense à la mort comme la fin de tout, elle fait peur, terrorise, se transforme
en une menace qui brise toute relation et interrompt tout cheminement. Cela arrive
lorsque nous considérons notre vie comme un temps renfermé entre deux pôles, la naissance
et la mort, quand nous ne croyons pas en un horizon, quand on vit comme si Dieu n’existait
pas ».
Un instinct puissant nous dit que notre vie ne finit pas avec la
mort
« Cette conception de la mort, a souligné le Pape, est typique de
la pensée athée, qui interprète l’existence comme un cheminement vers le néant, mais
il existe aussi un athéisme pratique, qui consiste à vivre seulement pour ses propres
intérêts, seulement pour les choses terrestres : si nous nous laissons envahir par
cette vision erronée de la mort, nous n’avons d’autre choix que celui de l’occulter,
de la nier, de la banaliser, pour qu’elle ne nous fasse pas peur, mais face à cette
fausse solution le cœur de l’homme se rebelle, avec ce désir que nous avons tous d’infini,
cette nostalgie que tous nous avons de l’éternel ». « Dans les moments les plus douloureux
de notre vie, a ajouté le Pape, quand nous avons perdu un être cher, des parents,
un ami, un enfant, nous nous apercevons qu’un instinct puissant nous dit que notre
vie ne finit pas avec la mort ».
La résurrection illumine aussi le mystère
de la mort
« Cette soif de vie, a déclaré le Pape, a trouvé une réponse
dans la résurrection du Christ, qui ne donne pas seulement une certitude de la résurrection,
mais illumine aussi le mystère de la mort. Si nous vivons avec Jésus, unis à Lui,
nous serons capables d’affronter le passage de la mort ». « Si ma vie est marquée
par la confiance dans le Seigneur, je serai prêt à accepter la mort comme un abandon
total entre ses mains, dans l’attente de contempler face à face son visage, et c’est
la chose la plus belle qui puisse nous arriver. Voir comme il est beau ce visage,
rempli de lumière, d’amour et de tendresse ». « Il nous faut prier le Seigneur, être
toujours prêts, attentifs, en sachant que la vie en ce monde nous a été donnée aussi
pour préparer l’autre vie, celle avec le Père Céleste, se préparer à la mort en étant
proches de Jésus. »