Angela Merkel et François Hollande se rendront-il comme c’était prévu en Lituanie
pour le sommet de partenariat oriental de l’UE ? Rien n’est moins sûr après la décision
la semaine dernière du gouvernement ukrainien. Après plusieurs années de tractations,
l’Ukraine s’est rétractée. Kiev a finalement renoncé, et en dernière minutes, à signer
un accord d’association avec l’Union européenne.
Bruxelles avait imposé comme
condition un transfert en Europe de Ioulia Timochenko. Mais les parlementaires ukrainiens
ont refusé de libérer l’opposante qui a commencé une grève de la faim lundi dernier.
Asphyxiée
au niveau économique, l’Ukraine a rejeté officiellement, l’accord pour des motifs
financiers. Hier soir à la télévision, le président Ianoukovitch a affirmé qu’il attendra
de « meilleures conditions » pour signer l’accord… douchant les espoirs des manifestants.
Pour
Laurent Vinatier, spécialiste de l’Ukraine à l’institut Thomas More, les milliers
de manifestants ont peu de chance de faire bouger la donne
Bruxelles
accuse Moscou d’avoir fait pression sur Kiev. La Russie, elle, est soulagée que l’Ukraine
n’est pas « trahi », une expression de Vladimir Poutine lui-même.
Photos
: manifestation pro-européenne à Kiev, le 27 novembre 2013.