Réfugiés syriens : un échec pour le gouvernement libanais
Depuis plusieurs mois, le Liban absorbe des dizaines de milliers de réfugiés fuyant
le conflit syrien. Mais cette terre d’accueil promet souvent un destin bien triste
à ces réfugiés qui vivent pour la plupart dans des conditions précaires.
Dans
la vallée de la Bekaa, au nord-est du pays, le soleil chauffe encore mais bientôt,
les températures vont chuter, et la neige va recouvrir les centaines de bâches ou
les patchworks de sacs plastiques qui servent de tentes aux réfugiés.
Survie
précaire
Il n’existe pas de camps officiels de réfugiés au Liban et
pour survivre, ces syriens tentent de travailler, ici ou là, au jour le jour, contre
de faibles rétributions. Une main d’œuvre à faible coût qui menace, sans le vouloir,
l’emploi des Libanais.
Mais globalement, la plupart des réfugiés syriens au
Liban comptent sur l'aide humanitaire, qui est maintenant menacée. Jusqu'à présent,
le soutien combiné des communautés d'accueil, du gouvernement et des organisations
humanitaires a évité une crise sanitaire, mais pour combien de temps encore ?
Fadia
Kiwan est directrice de l’Institut des Sciences politiques à l’Université Saint-Joseph
de Beyrouth. Selon elle, le gouvernement Libanais n’a pas su instaurer une vraie
politique efficace d’accueil. Elle est interrogée par Thomas Chabolle
Photo
: Le HCR, l'agence onusienne pour les réfugiés donnent des couvertures aux syriens
vivant dans la vallée libanaise de Bekaa, en prévision de l'hiver.