2013-11-26 14:31:37

Genève-2, une bonne nouvelle pour les Eglises de Syrie


La Syrie, il en a été beaucoup question entre le Pape François et le président russe Vladimir Poutine, lundi lors de leur rencontre au Vatican. Une rencontre qui est intervenue alors qu’a été rendue publique la date de la conférence de paix Genève-2. Cette conférence a pour but de trouver une solution politique en Syrie, elle se réunira le 22 janvier, les grandes puissances et l'ONU essayant d'amener à une même table opposition et gouvernement de Damas. En trois ans de combats qui ont fait plus de 100.000 morts, selon l'ONU, ce serait la première fois que certaines des parties au conflit armé se retrouveraient autour d'une table de négociations.

Cette conférence était vivement souhaitée par les Eglises locales. C’est donc avec joie que Mgr Jean-Clément Jeanbart, l'archevêque melkite d'Alep, a accueilli la nouvelle, comme il le raconte à Antonino Galofaro RealAudioMP3

(Photo: un quartie d'Alep, en ce début de semaine )

Nous avons décidé de prier beaucoup pour cette réunion, pour qu’elle ait lieu, de préparer Noël en priant et en faisant le jeune de préparation à Noël que nous avons dans notre rite oriental et de consacrer toutes nos prières et tous nos sacrifices pour que cette réunion ait lieu et qu’elle réussisse. Nous sentons que la main de Dieu est en train d’agir. Sa Sainteté a fait un très bon travail et il a vraiment bloqué une catastrophe en refusant qu’il y ait une frappe pour la Syrie. Ce sont des signes avant-coureurs peut-être d’une nouvelle ère de paix, de réconciliation entre les nations et surtout de paix en Syrie. Ces signes avant-coureurs nous aident beaucoup à réconforter nos fidèles et surtout à les encourager à rester dans le pays, à faire en sorte que ceux qui pensent quitter le pays et émigrer, ajournent leur décision, qu’ils attendent ce qu’il va arriver, ce qui va se faire et que nous souhaitons vraiment positif.

Les Nations-Unies évoquent l’espoir d’aller à Genève. Nouvel espoir pour vous aussi qui êtes sur place ?

Déjà, ce qui s’est passé à Genève entre l’Iran et les cinq puissances, ça a été une bonne note et un bon départ et un signe que Genève et la réunion, ces efforts internationaux donneront un résultat. C’est un point très important de confortation et de sécurité pour nos fidèles, pour nous-mêmes, de renforcement de notre espoir et de notre confiance en l’avenir.

Une bonne nouvelle, comme vous dites, pour toute la région aussi ?

Toute la région était en grand danger. Si la Syrie coule, suivrait le Liban et puis peut-être aussi d’autres pays et ce sera la panique, tout le monde essayerait de trouver ailleurs des cieux plus cléments pour pouvoir vivre et continuer. C’est très important ce qui se passe maintenant. S’il y a une solution, une pacification, une réconciliation et surtout s’il y a un effort de reconstruction du pays, nous pouvons espérer que nous pourrons continuer, que nos fidèles continueront dans le pays et que nous continuerons à être présents et à témoigner du Christ dans cette partie du monde où l’Église est née et où l’Église doit renaître aussi.

Cette ligne- le dialogue, la solution politique- c’est celle voulue par le Pape François. On se souvient de la journée de prière pour la Syrie.

Cette journée de prière pour la Syrie a été quelque chose de très important qui a quand même bloqué pas mal d’agissements contre l’humanité et qui a éveillé beaucoup de conscience en Europe et même réveiller la conscience de certains responsables croyants et je pense que ça a eu beaucoup d’effets. Je suis persuadé que cette position du Pape a été un signe que lui tenait à ce que cette paix arrive , à ce qu’il n’y ait pas de frappes et à ce que la solution politique soit celle qu’il faut choisir. A mon avis, c’était un geste prophétique. Moi je trouve qu’il faut être très reconnaissant au Saint-Père pour cette position, pour cette initiative extraordinaire qu’il a eu et qui n’a jamais eu lieu auparavant. C’est quelque chose de tout à fait nouveau qui a surpris mais aussi qui a remué les consciences dans le monde entier. Tous ceux qui ont entendu cet appel ont considéré que quelque chose de grave se passait dans cette partie du monde où l’Église est née et où l’Église doit renaître.








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