Mgr Migliore pour une révision de l'actuel modèle de développement
« Les changements climatiques sont une question de justice et d’égalité » : une phrase
prononcée par Mgr Celestino Migliore, Nonce Apostolique en Pologne et chef de la délégation
du Saint-Siège à la Conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques,
qui terminera ses travaux ce vendredi à Varsovie. Dans son intervention, prononcée
ce jeudi après-midi, Mgr Migliore a souligné la nécessité d’une action immédiate et
communautaire pour une révision « profonde et clairvoyante de l’actuel modèle de développement,
de façon à en corriger les disfonctionnements et les dérives ».
Une action
nécessaire, selon le prélat, non seulement du point de vue écologique et énergétique,
mais également à cause du « scandale de la faim et de la pauvreté extrême ». De là,
l’accent mis par Mgr Migliore sur le « respect de la dignité de chaque personne humaine
», ainsi que sur certains principes éthiques : la promotion du bien commun, la protection
des pauvres et des jeunes, le développement d’un authentique esprit de solidarité.
Dans ce monde, a encore souligné le représentant du Saint-Siège, « en se basant sur
la centralité de la personne humaine, la justice sociale et l’équité », il sera possible
de « développer des politiques adéquates à tous les niveaux », afin que « l’équité
soit la pierre angulaire de tout accord ».
Mgr Migliore a ensuite rappelé
certaines solutions pratiques à réaliser concrètement, comme la protection de la couche
d’ozone et la différenciation des standards pour les pays développés et les pays en
voie de développement, à assister également financièrement. Cependant, même si « les
solutions techniques sont nécessaires, bien qu’insuffisantes, selon Mgr Migliore,
il faut avant tout informer et éduquer, et « sauvegarder les conditions morales pour
une authentique écologie humaine ». « La protection de la Création et l’éducation
sont intimement liés à une approche éthique de l’économie et du développement durable
», a insisté le prélat. En conclusion, Mgr Migliore a affirmé que « les changements
climatiques comportent une responsabilité commune envers toute la famille humaine,
surtout les pauvres et les jeunes ».