2013-11-16 15:56:14

"L'élan missionnaire ne doit exclure personne"


Un pèlerinage-congrès au sanctuaire mexicain de Notre Dame de Guadalupe se déroule ces jours-ci dans le cadre de l’Année de la Foi. Il est organisé par la Commission pontificale pour l’Amérique latine, en collaboration avec les Chevaliers de Colomb. Placée sous le thème de la nouvelle évangélisation sur le continent américain, la rencontre a commencé ce samedi et s’achèvera mardi. Plus de 300 personnes, religieux et laïcs, débattent des défis actuels et échangent leurs expériences, notamment au sein de douze ateliers de travail. La prière occupe une place importante : une grande veillée mariale en l’honneur de Notre de Guadalupe aura lieu le 18 novembre. On prévoit la participation de milliers de pèlerins. Les travaux ont été inaugurés par le cardinal Marc Ouellet. Le préfet de la Congrégation pour les évêques avait choisi d’axer son exposé sur l’impact du pontificat actuel pour le continent américain. Temps fort de cette première journée, le pape François a livré quelques réflexions aux congressistes dans un message vidéo.

Un message vidéo, pour comprendre ce qu'est la mission

Premier point, cher au Souverain Pontife, l’Eglise doit être dans un état permanent de mission, toutes ses activités pastorales doivent avoir un caractère missionnaire. L’Eglise ne peut pas s’enfermer ni se contenter des résultats obtenus. Sinon – a averti le Pape - elle court le risque de « faire une indigestion d’abondance imaginaire et superflue » et de s’affaiblir. Deuxième point essentiel : l’élan missionnaire ne doit exclure personne. Il faut aller vers les autres pour partager la joie de la rencontre avec le Christ et pas pour imposer de nouvelles obligations, pour réprimander ou se plaindre des imperfections et des insuffisances. L’évangélisation exige beaucoup de patience, de sérénité et aussi de créativité. Le pape François met en garde contre le risque de se limiter à « faire comme on l’a toujours fait ».

Troisième point : les évêques, qui ont la charge de guider l’action pastorale, ne doivent pas se comporter comme des princes ou comme des fonctionnaires uniquement préoccupés par la discipline et l’organisation. Ils doivent veiller sur le peuple de Dieu, sauvegarder son unité et promouvoir son espérance. Cela vaut d’ailleurs pour tous les agents de la pastorale et en particulier pour les prêtres. Le Saint-Père déplore notamment la tentation du cléricalisme qui nuit beaucoup à l’Eglise en Amérique latine et qui freine la prise de responsabilité du laïcat.
L’urgence est donc de former des ministres capables d’entrer en dialogue avec les gens. Cela requiert des structures solides et durables, mais aussi des capacités d’autocritique pour juger les résultats.







All the contents on this site are copyrighted ©.