Un prêtre français de 42 ans, Georges Vandenbeusch, a été enlevé par des hommes armés
dans le nord du Cameroun, la nuit dernière. Une information confirmée par le Quai
d'Orsay. Il aurait été capturé dans son monastère, à 20 kilomètres de la frontière
nigériane. Il était arrivé au Cameroun il y a deux ans. Les autorités françaises ont
alerté "plusieurs fois" le prêtre enlevé au Cameroun sur la dangerosité de la zone
et l'avait exhorté à partir, mais celui-ci avait estimé devoir "rester", a déclaré
le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
Le père Georges Vandenbeusch,
curé de la paroisse de Nguetchewe, a été enlevé dans la nuit de mercredi à jeudi par
des hommes armés dans l'extrême nord du Cameroun, dans la même région où le groupe
islamiste armé nigérian Boko Haram avait kidnappé en février une famille de sept français.
Il voulait rester à tout prix malgré les risques
"Il lui avait
plusieurs fois été précisé que c'était une zone dangereuse" et "on lui avait recommandé
expressément de ne pas y rester, mais il avait estimé qu'il devait y rester", a dit
M. Fabius, en marge d'un déplacement au Maroc."On est en train de préciser les circonstances
de son enlèvement, essayer de retrouver qui l'a enlevé et tous les moyens sont déployés
pour essayer de le retrouver et de le libérer", a-t-il précisé.
Le chef de
la diplomatie française a affirmé n'avoir, à ce stade, aucune précision sur l'identité
des ravisseurs, et signalé que Paris était en contact avec les autorités camerounaises. Selon
lui, le père Georges est rattaché à la paroisse de Sceaux, près de Paris. Le nombre
officiel de Français retenus en otages dans le monde est désormais de huit: outre
Georges Vandenbeusch, quatre journalistes depuis juin en Syrie, Didier François, Edouard
Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torres; un Français au Nigeria depuis décembre 2012,
Francis Collomp; deux Français au Sahel, Serge Lazarevic enlevé en novembre 2011,
et Gilberto Rodriguez Leal enlevé en novembre 2012. (avec AFP)