Le pape François effectuera ce jeudi 14 novembre une visite officielle au Quirinal,
la résidence du président de la République italienne. Le Saint-Père et Giorgio Napolitano
se sont déjà rencontrés à trois reprises. Leur dernière entrevue remonte au 8 juin
dernier, lorsque le président italien s’était rendu en visite d’État au Vatican. Les
deux hommes se connaissent donc déjà mais c’est la première fois, depuis son élection
le 13 mars 2013, que le pape se rend au Quirinal. Il marche ainsi sur les pas de ses
prédécesseurs, de Pie XII à Benoît XVI.
Les précisions d'Hélène Destombes
Le pape
François sera le sixième souverain pontife à se rendre au Quirinal, le cinquième après
la naissance de la République italienne. C’est Pie XII qui inaugura ces visites papales,
le 28 décembre 1939 en rencontrant le roi Victor Emmanuel III, qui sept jours auparavant,
s’était rendu au Vatican.
Jean XXIII fut lui, en juillet 1962, le premier
à se rendre au siège de la présidence après la naissance de la République. Suivirent
ensuite Paul VI, puis Jean Paul II qui rencontra à trois reprises les chefs d’Etat
italiens et enfin Benoît XVI qui se rendit deux fois au Quirinal. C’est au cours de
sa dernière visite en 2008 qu’il rencontra l’actuel président italien.
Saint-Siège
et Italie engagés en faveur du Bien commun
Giorgio Napolitano, âgé de 88
ans a été, fait inédit dans l'histoire de la politique italienne, réélu pour un deuxième
mandat au Quirinal le 20 avril dernier en pleine crise politique. Le pape François
avait alors salué sa « grande disponibilité » et son « esprit de sacrifice » l’invitant
à poursuivre son action « éclairée et sage ».
Reconnu pour sa stature d’homme
d’Etat, Giorgio Napolitano partage de nombreuses préoccupations avec le Saint-Père
: conséquences de la crise économique et sociale, drame de l’immigration. Dès l’élection
du pape François, il avait d’ailleurs souhaité la poursuite d'une coopération rappelant
que « les liens solides et les rapports de collaboration entre le Saint-Siège et l'État
italien visent à chercher le Bien commun et à promouvoir un ordre international qui
assure les droits inviolables, la dignité et la liberté de la personne humaine, la
justice sociale et la paix ».
(Photo : rencontre entre le pape François
et Giorgio Napolitano, au Vatican, le 8 juin dernier)