La Chine intégre le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU
En Chine, un jeune moine tibétain s’est immolé lundi 11 novembre pour protester contre
la répression chinoise contre sa communauté. Depuis 2009, ils sont déjà plus de 120
personnes à l’avoir fait au Tibet et dans les provinces voisines.
De nombreux
Tibétains dénoncent la domination grandissante des Han, l'ethnie ultra-majoritaire
en Chine, et la répression de leur religion et de leur culture, estimant par ailleurs
que le développement économique de leur région profite surtout aux Han.
Début
octobre, des policiers chinois avaient ouvert le feu sur des manifestants au Tibet,
faisant 60 blessés. Ces protestataires demandaient la libération d'un homme détenu
pour avoir refusé de hisser un drapeau de la Chine, selon des ONG.
Face à ces
drames qui se répètent et dans un élan de soutien, treize pays dont la France, ont
interpellé Pékin il y a quelques semaines, pour l’alerter sur ses violations des droits
de l’homme des Tibétains.
Des accusations qui n’ont pas dissuadé la Chine à
retirer sa candidature au Conseil des droits de l’Homme des Nations-unies. Elle a
même été élue à l'issue du vote du 12 novembre au siège des Nations unies à New-York.
Quelle
est aujourd’hui la situation au Tibet et pourquoi la Chine veut-elle en devenir membre
?
Les explications de Philippe Dam, du bureau de Human Rights Watch à Genève,
interrogé par Audrey Radondy
(Photo
: si la Chine est élue, elle rejoindra le Conseil des droits de l'Homnme des Nations
unies le 1er janvier 2014 pour un mandat de trois ans)