2013-11-07 11:39:57

La Revue de la Presse Catholique d’Afrique. Mercredi 06 Novembre 2013


Passé le temps de la Toussaint, journaux et sites catholiques volent un peu dans tous les sens cette semaine. Cela n’empêche pas que le portail de la Conférence épiscopale au Gabon affiche un hommage appuyé au pasteur zélé que fut l’Abbé Didace, qui a trouvé la mort en ces temps de Toussaint précisément et dont l’inhumation est prévue mardi prochain. Cela n’empêche pas non plus que le portail de la très dynamique Eglise catholique au Sénégal, SENKTO, signale que la communauté catholique de Dakar va se doter d’un troisième cimetière catholique (dans un pays largement musulman, l’information est loin d’être banale). Cela n’empêche également qu’on lise dans La Semaine Africaine (Congo) l’intéressante réflexion de Jacques Bouekassa qui invite à ne pas entretenir la confusion autour de la Toussaint (1er novembre) et de la commémoration chrétienne des défunts (2 novembre).

La joie de l’obtention d’une licence en Zambie contraste avec le débat sur le tribalisme

Quittons ce thème pour nous plonger dans la lecture de ce qu’écrivent les confrères surf d’autres aspects de la vie de l’Eglise, en commençant d’abord par nous réjouir des jumeaux nouveaux venus dans la famille de la presse catholique africaine. Après le Malawi et le Zimbabwe où nous avons signalé récemment la création de radios catholiques, c’est en Zambie que sonnent les cloches de joie cette semaine. L’agence APIC nous apprend en effet que « la Conférence épiscopale de Zambie (ZEC) s’est réjouie de l'octroi d'une licence d’émission d’une télévision et d’une nouvelle radio confessionnelles catholiques ». Bravo et bienvenue aux deux « bébés » du son et de l’image !

Mais la presse catholique aborde aussi cette semaine un thème qui commence – « commencer » est-il vraiment le mot adéquat ? - à faire débat : celui du tribalisme et de la xénophobie au sein des communautés catholiques africaines. Par d’autres biais, nous avons déjà rapporté sur cet espace les préoccupations à ce sujet des Evêques du Ghana telles que rapportées par l’un des doyens de la presse catholique africaine, The Standard ; nous avons également rapporté l’interpellation des Evêques du Nigéria sur ce sujet, ainsi qu’une belle analyse récente visible sur le portail de l’Eglise catholique au Burkina Faso et un texte aux mêmes accents Dans La Croix du Bénin. Partout, il était souligné que « bouder » un Evêque, un prêtre parce qu’ils n’étaient pas originaires du coin était un contre-témoignage évangélique. Cette semaine, le Cardinal John Onayekan, Archevêque d’Abuja (Nigéria) revient sur la question. Par une vigoureuse interpellation que l’on lit à la Une de CNSN, l’agence catholique nationale, il réaffirme que le premier critère pour le choix d’un prêtre n’est pas son appartenance au terroir ou à l’ethnie ni à la race.

Le critère de choix d’un prêtre n’est pas son appartenance à une ethnie ou à une race

Le Cardinal, dont on connaît et le franc-parler et le courage des positions pour le dialogue interreligieux, a saisi l’occasion de l’installation de Mgr Emeritus Michael Fagun comme tout-premier Evêque nigérian sur la cathèdre d’Ekiti, pour réaffirmer que l’universalité de l’Eglise s’entendait comme miséricorde de Dieu à tout l’homme et à tout homme, mais aussi comme reconnaissance à tous les baptisés d’être partout à leur place au sein de l’Eglise-famille de Dieu, quelles que soient leurs particularités raciales ou ethniques, La nomination de Mgr Michael Fagun comme Evêque d’Ekiti (dont la première mission, tenue par des missionnaires, date de 1813 – Ndlr) prouve, a dit le Cardinal Onayekan, « qu’un Evêque peut œuvrer où qu’il soit envoyé à la grâce de Dieu et pour le bien du Royaume de Dieu ». Tribalisme, xénophobie : thèmes importants sur lesquels la presse catholique d’Afrique n’a sans doute pas fini d’écrire.

Une figure historique du Renouveau Charismatique passe la main

Cette revue de presse très éclectique nous amène aussi au Bénin où la Croix rapporte enfin le compte-rendu du 2è Congrès du Renouveau charismatique du pays (17-19 octobre courants – Ndlr) et qui a abouti à un séisme local apparent. La figure emblématique du Renouveau charismatique au Bénin et même en Afrique de l’Ouest, Jean Pliya, a passé le témoin à Euloge Coovi Chékété comme nouveau Berger national.

En revenant à la Semaine Africaine, on peut aussi signaler cette information que donne le journal de l’Eglise au Congo : l’ouverture de l’année académique au séminaire propédeutique national Abbé Charles Mahonde. Un événement local mais fédérateur comme le souligne le journal. « Célébrée par l’abbé Raymond Mbele, vicaire général de Ouesso, la messe a connu la participation des prêtres du diocèse de Ouesso, des autorités administratives des communes urbaines de Ouesso et de Mokeko, du pasteur Armand Magloire Mvou, coordonnateur de l’Eglise évangélique du Congo dans le département de la Sangha, des représentants de l’islam, des religieuses de différentes congrégations se trouvant à Ouesso ainsi que des fidèles chrétiens venus de Ouesso et de Mokeko ». Le diocèse de Ouesso, au nord du Congo, est frontalier du Cameroun.

Continuons de prier pour la Libération des 3 prêtres enlevés

Enfin, comme chaque semaine, terminons cette revue de presse que nous souhaiterions, et pour cause, voir disparaître depuis un an de la Une de CENCO, le portail de l’Eglise en République démocratique du Congo : « Les trois pères Assomptionnistes qui ont été enlevés au mois d'octobre dernier (octobre 2012 – Ndlr), sont toujours aux mains de leurs ravisseurs. La Conférence Episcopale Nationale du Congo, et particulièrement le diocèse de Béni-Butembo continue à demander leur libération. Ces prêtres n'ont rien fait pour mériter ce sort. Que ceux qui les détiennent se ravisent et qu'ils les laissent servir Dieu ».







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